vendredi 28 août 2020

Rachel et les siens


Quand Metin Arditi publie un livre, il y a peu de chance que je n’ai pas envie de le lire depuis un certain jury Fnac et le Turquetto ! Car Metin Arditi est un conteur, un vrai. Il nous raconte une histoire, et il évite, autant que faire ce peut, de parler de lui, de se mettre en avant. Et moi, j’aime bien les histoires, avec des personnalités fortes !

Cette fois, l’auteur nous entraîne en Palestine, autrefois ottomane. Juifs et arabes y vivaient en harmonie. Pour preuve Rachel, douze ans et ses parents qui font maison commune avec les Khalifa, arabes chrétiens. Ils accueilleront bientôt Ida, orpheline.

Rachel et les siens, est une fresque romanesque traversant, sur soixante-dix années, l’histoire bouleversante et bouleversée de cette région accordée au peuple élu, au détriment d’un autre, qui jamais ne connaîtra la paix et la stabilité, au grand dam de Rachel dépourvue du moindre sectarisme.

Rachel est une grande amoureuse. Par amour elle suit mari ou amant au bout du monde. Son engagement politique passera par la voie du théâtre au moyen des pièces qu’elle écrit, et souhaite faire jouer avec plus ou moins de succès, mais avec une motivation intacte. L’art lui donnera également la force de surpasser les drames familiaux et les soubresauts de l’histoire, particulièrement violents en Palestine.

Metin Arditi passe assez rapidement sur la réalité historique. Son propos est axé sur Rachel en particulier, et les femmes en général qui tiennent l’ossature de ce très beau, et très réussi roman de cette rentrée littéraire, à l’écriture à la fois fluide et tourbillonnante.

 Rachel s’accommode volontiers de ses contradictions pour avancer. Tour à tour, Rachel intrigue, Rachel agace, Rachel émeut, Rachel épate. Rachel dans toute sa complexité, est un personnage vraiment attachant que l’on quitte à regret.

Un grand merci aux éditions Grasset et Netgalley pour la lecture de ce livre !

Rachel et les siens, de Metin Arditi, chez Grasset (Août 2020,512 pages)




1 commentaire:

  1. de cet auteur, j'avais adoré "l'enfant qui mesurait le monde". Je le relirai avec plaisir, je note donc ce titre de la R.L !

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