lundi 9 novembre 2020

Suzuran

 

Chaque année, au printemps, Aki Shimazaki nous revient avec un nouvel ouvrage. Cette fois, Covid m’a obligée à patienter quelques mois de plus.

Suzuran, débute une nouvelle pentalogie qu’il me tarde, encore une fois de découvrir dans sa totalité.

Anzu est une jeune femme imprégnée de son art. Elle façonne inlassablement de ses mains la terre pour en faire des vases et des pots destinés à l’Ikebana.

Anzu est divorcée, mère solitaire, indépendante ; elle mène son existence à l’abri des choses et des gens, guérie des hommes qui l’ont trahi auparavant.

Oui, mais, cette vie qui va être chamboulée par l’arrivée de son futur beau-frère…

 Si, comme toujours, délicatesse, douceur et harmonie inondent les livres d’Aki Shimazaki, les tempêtes intérieures ne sont jamais très loin.

Les vicissitudes de la vie, les ambiguïtés des sentiments viennent réveiller Anzu en lui indiquant un autre chemin. Suzuran, autrement dit le muguet, illustre parfaitement cette dualité de l’amour, toxique et enivrant à la fois.

Comme à chaque fois je me délecte de ces petits ouvrages sans prétention, qui pour moi sont une sorte de parenthèse ouatée indispensable !

Suzuran, d’Aki Shimazaki, chez Actes Sud/Leméac (Octobre 2020)

 Aki Shimazaki est née au Japon et vit à Montréal depuis 1991. D'abord parue entre 1999 et 2004, sa première pentalogie, composée des titres Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru, a été saluée par la critique et récompensée notamment par le prix Ringuet (2001), le prix Canada-Japon (2004) et le Prix littéraire du Gouverneur général du Canada (2005). Au cœur du Yamato, son deuxième cycle, s’est conclu avec la parution de Yamabuki(2013), qui lui a valu le Prix littéraire Asie de l’ADELF. Maïmaï est le dernier titre du cycle L’ombre du chardon, qui comprend déjà Azami (2014), Hôzuki (2015), Suisen (2016) et Fuki-no-tô (2017).

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