Le roman commence à Beyrouth, en 1983, la narratrice est une petite fille revient de l’école avec son papa. Elle l’appelle son géant. Elle s’accroche à son doigt protecteur. La guerre civile fait rage.
Chaque chapitre couvre un moment différent, et un lieu différent. Deux voix parlent à tour de rôle : la petite fille et son père.
Au fil des années, chacun grandit ou vieillit. Viendra le temps de l’exil, des déchirures, des séparations.
De Beyrouth à Paris, Dima Abdallah nous entraine dans un chassé-croisé à la fois intime de deux êtres qui ne savent pas communiquer autrement que parle geste, et les silences.
Ce roman raconte les déchirements des Hommes dans un pays lui aussi déchiré par les guerres qui se succèdent et les chassent sur le chemin de l’exil.
J’ai beaucoup aimé ce premier roman, écrit dans une langue infiniment poétique. Le mal de pays, la difficulté de se retrouver des repères, la pudeur des sentiments, le combat contre soi même, tels sont les sujets que Dima Abdallah aborde avec réalisme, douceur, et sensibilité.
Une très belle découverte, chez une maison d’édition qui me déçoit très rarement.
Mauvaises herbes de Dima Abdallah,chez Sabine Wespieser éditeur (Août 2020, 240 pages)
Née au Liban en 1977, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. Après des études d’archéologie, elle s’est spécialisée dans l’Antiquité tardive. Mauvaises Herbes est son premier roman.
J'ai vu ce livre il y a peu et il avait l'air vraiment pas mal du tout. Je suis contente de lire ton avis. Il se pourrait que je craque !
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