mardi 30 mars 2021

L'enfant céleste


Mary sort difficilement d’une séparation d’avec Pierre. Elle vit avec son fils Célian, enfant surdoué, à l’intelligence agile, mais qui s’ennuie prodigieusement dans son école pas vraiment adaptée à lui. Célian est incompris, souvent malmené par ses petits camarades, ou par son enseignante qui ne croit ni en son intelligence, ni en sa différence ni dans ses centres d’intérêts personnels.

Mary, décide de partir sur une petite île suédoise, sur les pas d’un astronome à l’origine d’une nouvelle carte du ciel. Avec son fils, ils vont loger dans une pension tenue par Solveig en pleine nature, son frère Björn guide naturaliste, et un vieux professeur anglais.

Mary comme Célian entame chacun à leur manière un travail de reconstruction, d’émancipation. Célian semble particulièrement s’épanouir dans ce milieu naturel au contact des animaux, et d’une flore sauvage, le tout quasiment en dehors de toute civilisation.

Je me serais volontiers affranchie assez des passages sur Tycho Brahe , un peu trop encyclopédiques à mon goût, et pas vraiment utile au roman. En revanche, j’ai apprécié l’autre volet, plus poétique, plus bucolique de ce séjour dont la qualité première est d’avoir remis chacun des protagonistes sur sa voie, et leur permettre se retrouver.

Ce livre  est dépaysant, vivifiant , et c’est là son aspect qui m’a davantage touché  que son aspect ″plein de bons sentiments‶ , pas trop pesant, mais qui me porte moins.

L’enfant céleste de Maud Simonnot, aux éditions de l’observatoire (Août 2020, 176 pages)

Maud Simonnot a passé sa jeunesse dans le Morvan et plusieurs années en Norvège qui l’ont inspirée pour ce livre. Sa biographie de Robert McAlmon, La Nuit pour adresse (Gallimard, 2017) a reçu le prix Larbaud et a été finaliste du prix Médicis essai.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire