jeudi 22 avril 2021

Oreiller d'herbe ou le voyage poétique

Je lis peu, voir très peu de littérature japonaise ; son côté un peu étrange, irrationnel n’y est sans doute pas pour rien. Si l’on ajoute son côté poétique étant l’ultime raison de mon faible penchant….

Ce livre, je devrais dire ouvrage pour relever ses qualités artistiques, me confirme qu’il y a bien des aspects de cette littérature que je ne pourrai sans doute jamais vraiment appréhender, sans pour autant douter un instant de sa qualité.

Un jeune artiste s’installe quelques temps dans la montagne pour y puiser un peu d’inspiration pour peindre le tableau de ses rêves. Faute de peintures, il produira durant son séjour un certain nombre de poèmes, qui ne n’ont pas beaucoup chatouillé ma corde sensible.

L’ensemble est fort bien écrit, mais beaucoup trop intériorisé pour moi. En revanche j’ai pris plaisir avec les peintures qui agrémentent ce recueil.

Je suis donc restée très en dehors de cette histoire ; je suis restée insensible à cette prose inaccessible pour moi, et à cette histoire mettant en avant la réflexion de l’artiste dans le monde qui l’entoure, et les mystères de la création.

Mais comme le livre est court et aéré, la lecture est relativement facile !

Oreiller d’herbe ou le voyage poétique de Natsume Söseki, traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, aux éditions Picquier (1906, pour la première parution en japonais ;1989 pour la première traduction ; 2015 pour la dernière édition illustrée,200 pages)

Sōseki Natsume, (1867-1916) de son vrai nom Kinnosuke Natsume, est un auteur japonais de romans et de nouvelles, représentatif de la transition du Japon vers la modernité, pendant l'ère Meiji.

Né un an avant la révolution Meiji, il se passionne, au collège, pour la littérature chinoise et se sent voué à l'écriture. Il a étudié à partir de 1884 l'architecture et l'anglais à l'université impériale de Tokyo, puis, durant trois ans, il étudia en Angleterre.

Il prendra comme nom de plume, en 1888 "Sōseki" (littéralement : « se rincer la bouche avec une pierre »).

A son retour au Japon il enseigna à son tour la littérature anglaise à l'université impériale de Tokyo. Ces études de littérature anglaise ont fait de Soseki Natsume un des premiers écrivains japonais à avoir écrit des œuvres dans lesquelles l'influence de l'écriture occidentale se fait sentir.

Auteur de nombreux essais et de plus de 2500 haïkus, c'est en 1905 qu'il connut soudainement la célébrité grâce à son roman "Wagahai wa neko de aru" (Je suis un chat), une satire sur la société japonaise de l'ère Meiji. Fort de ce succès, il se consacra exclusivement à l'écriture (laissant tomber l'enseignement).

Son livre intitulé "Kokoro" ("Cœur", dans le sens spirituel du terme), qui marque les différences générationnelles grandissantes à l'époque ou le Japon connut de grands changements (passage de l'ère Meiji à l'ère Taishô), est considéré au Japon comme son plus grand chef-d'oeuvre.

L'importance de Soseki Natsume dans l'histoire culturelle du Japon est si importante que les billets de 1000 Yens sont à son effigie et qu'aujourd'hui encore, de nombreux écrivains s'inspirent de son travail.

 

1 commentaire:

  1. J'avoue adorer la litterature Japonaise....je dirais meme une certaine....car ce livre, je ne le lirais pas...;)

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