Cher Soneri
Pardonnez-moi cette familiarité. Ils sont rares les personnages avec lesquels je me sens un peu comme à la maison. Il y eût d’abord Wallander, qui hélas s’en est allé, et y a vous. On se connais bien maintenant, alors je prends quelques libertés.
C’est un peu dans le désordre que je voyage en votre compagnie ; peu importe, je me sens bien dans votre ville de Parme, que je ne connais que grâce à vos déambulations autant policières que gastronomiques.
Cette fois, je vous ai trouvé tourmenté, nostalgique, mélancolique ; j’ai senti votre confiance vaciller comme jamais.
Quand la patronne d’une pension bien connue à Parme est retrouvée morte, c’est votre jeunesse qui vous revient en pleine face ;Ada qui est morte en mettant au monde votre enfant, a occupé durant ses jeunes années cette pension, mais vous réalisez qu’un certain nombre de choses ont été tues ; et cela vous mine.
D’autant, qu’en cette veille de Noël, à Parme, alors que le brouillard se fait épais, il vous faut élucider cette affaire, tout en tenant à distance vos tourments intimes.
Vous relèverez avec brio le défi ; vous affronterez avec courage ces zones d’ombre que vous pressentiez.
Vous êtes un commissaire un peu à l’ancienne ; j’entends par là que vous prenez le temps de cerner vos personnages, vous prenez le temps de jouir des plaisirs de la vie. Il y a Angela, avec laquelle vous tenter de vous reconstruire, sans être toujours très adroit, mais on vous pardonne. Vous êtes un gastronome, mais un peu sadique, tout même, pour vos lecteurs qui salivent.
Vous êtes un romantique, un peu poète à ses heures. Vous aimez viscéralement votre ville ; et grâce à vous, un jour j’irai….
Je dis de vous que vous êtes un ami. Alors de grâce, continuez à revenir régulièrement nous faire signe !
La pension de la via Saffi de Valerio Varesi, traduit de l’italien par Florence Rigollet, aux éditions Agullo (Mars 2017, 320 pages), et en poche chez Points (Avril 2018, 315 pages)
Valerio Varesi est né à Turin le 8 août 1959 de parents parmesans. Diplômé en philosophie de l’Université de Bologne après une thèse sur Kierkegaard, il devient journaliste en 1985. Il est l’auteur de onze romans au héros récurrent, dont Le Fleuve des brumes nominé au prestigieux prix littéraire italien Strega ainsi qu'au Gold Dagger Award en Grande Bretagne. Les enquêtes du commissaire Soneri, amateur de bonne chère et de bons vins parmesans, sont traduites en huit langues.
cela donne très envie de faire sa connaissance!
RépondreSupprimerRebonjour Mimi, je pense être un peu seule mais je n'accroche pas aux romans de M. Varesi qui est un monsieur charmant au demeurant. Je ne comprends pas grand-chose à ses histoires. Je suis désolée. Alors que c'est un écrivain qui plait beaucoup. Bonne soirée.
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