C’est le troisième ouvrage de l’auteur que je lis ; Amerika et Les druzes de Belgrade, traduits de l’arabe ont été publiés respectivement en 2009 et 2010. Confessions, le dernier traduit en français, est en réalité antérieur aux deux premiers, et surtout radicalement différent de ceux qui ont suivis. Ce qui surprend, et laissera davantage en marge le lecteur, c’est son style beaucoup plus touffu. Il règne un certain désordre dans ce roman qui fait davantage penser à un récit qui ne dit pas son nom.
Le Liban occupe une place centrale dans l’œuvre abondante de l’auteur, mais finalement très peu traduite en français.
Mamoun est un jeune adulte adopté par un couple pour remplacer un enfant mort. C’est avec ce bagage que va se construire ce jeune homme dans un pays constamment en guerre.
Mamoun, le narrateur s’adresse à son lecteur dans une forme de monologue sans ordre précis, sans vraiment de repère temporel, et dans un style décousu qui durant une bonne partie du livre m’a laissée un tantinet de côté, avec malgré tout un vif intérêt pour sa vision et son récit des choses et des évènements, et surtout sa quête identitaire qui constitue la trame principale de cet opus.
Le drame libanais ne laisse pas indifférent ; il m’a juste manqué un peu de fluidité pour m’y plonger pleinement.
Confessions de Rabee Jaber, traduit de l’arabe (Liban) par Simon Corthay chez Gallimard (Avril 2021,160 pages)
Rabee Jaber est né en 1972 à Beyrouth. Il travaille en tant que journaliste pour le supplément culturel du journal Al-Hayat et a publié une douzaine de romans depuis 1995. Aux Editions Gallimard a paru ″Berytus‶, une ville sous terre en 2009, ″Amerika″ en 2013
Il a remporté le prestigieux Prix international de la fiction arabe (IPAF), considéré comme le Goncourt arabe, pour son roman "Les Druzes de Belgrade″ (Gallimard ,janvier 2015).
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