vendredi 23 juillet 2021

Éclats d’enfance

 

En ces temps estivaux, j’ai envie de revenir vers celles ou ceux que je n’ai pas lus depuis trop longtemps. Marie Sizun, dont j’ai à plusieurs reprises apprécié la plume et la délicate manière de parler discrètement d’elle dans ses romans.

Eclats d’enfance n’est pas un roman, mais un récit dans lequel elle choisit de se révéler, par petites touches, par des anecdotes avec pour fil d’Ariane les moments lumineux de son enfance.

Si on devine aisément qu’elle n’a pas toujours été facile, ses jeunes années sont émaillées de rêves, d’instants heureux, d’innocence qui masquent la douleur d’une vie familiale chahutée.

Nous sommes dans le Paris du début des années 50 ; un quartier pauvre du nord-est parisien ; celui des bidonvilles, des commerces nombreux, des rues pavées, du poinçonneur des Lilas…C’est dans ce quartier que l’enfant se construit, apprend.

Marie Sizun ne se met pas en lumière ; elle n’adopte pas le Je, mais la troisième personne, une forme d’autre, à la fois elle et plus tout à fait elle. Cela donne un récit distancié, tout en délicatesse, et en retenue, une évocation touchante d’un monde révolu.

Éclats d’enfance de Marie Sizun, chez Arléa (Septembre 2009, 210 pages), et en poche (Janvier 2014,250 pages)


Marie Sizun a été enseignante de lettres classiques à Paris, en Allemagne ainsi qu’en Belgique. Elle a trois enfants et vit à Paris depuis 2001.

Marie Sizun a reçu Le grand prix littéraire des lectrices de Elle pour son roman La Femme de l’Allemand.

Elle est également la lauréate du sixième Prix des lecteurs du Télégramme, le Prix Jean-Pierre Coudurier, toujours pour La femme de l’allemand. Elle a également publié , entre autres, La gouvernante suédoise, Le père de la petite, Un léger déplacement, Un jour par la forêt, la maison guerre .

Avant d’être un nom de plume Marie Sizun est aussi celui d’une peintre qui de temps en temps expose ses toiles lors de petites expositions estivales.

Son vrai nom est d'origine suédoise mais très difficile à prononcer.

Marie Sizun a choisi ce nom d'emprunt car pour elle le cap Sizun dans le Finistère est le plus bel endroit du monde.

Elle est très attachée à la région de Loctudy où elle vient depuis l'enfance.

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