Second volet du quatuor de Los Angeles, le grand nulle part nous amène aux premières heures de 1950. James Ellroy va concentrer son ouvrage autour de 3 policiers venant d’horizons différents et travaillant sur enquêtes différentes, et qui au final vont finir par converger autour de la grande affaire des années 50 : la lutte contre la menace communiste, et en particulier dans le milieu du cinéma.
Roman noir, très noir même, ce second volet n’a finalement que peu de chose à voir avec le dahlia noir. Il explore encore et toujours la police et en particulier la rivalité des services.
Bien entendu Los Angeles est un personnage à part entière. Le désordre règne en maître, la corruption est généralisée. C’est la ville des perversions sexuelles, des clubs de jazz sinistres, des coupe-gorges à chaque coin de rue. Hollywood cache bien son jeu….
Contrairement au premier opus, James Ellroy a construit une intrigue complexe dans laquelle je me suis assez souvent sentie en lisière, tout en maintenant le fil tout au long de la lecture. J’ai trouvé davantage de longueurs. Le génie d’Ellroy fait que malgré toutes les réserves que j’ai ressenties, jamais je n’ai été tentée de rendre les armes.
Lecture en demie teinte donc, mais partante pour la poursuite de l’aventure.
Le grand nulle pat de James Ellroy, traduit de l’américain part Freddy Michalski, aux éditions Rivages (1989), et en poche (715 pages)
James Ellroy, de son vrai nom Lee Earle Ellroy, est un écrivain et scénariste américain, spécialisé dans le roman noir et le roman policier historique, né en 1948 à Los Angeles.
Il naît à Los Angeles, ville tour à tour bien-aimée et haïe, le 4 mars 1948, au sein d'un couple désuni.
Sa mère divorce et prend James avec elle. Mais elle est assassinée alors qu'il n'a que dix ans. Son meurtre reste encore aujourd'hui non élucidé.
Pour le petit garçon, le choc est inexprimable. Il commence à errer entre le collège et la rue où il sympathise avec de petits délinquants. Ellroy s'adonne en toute quiétude à l'alcool et aux drogues. Pendant près de dix ans, il vit, dans la rue sans domicile régulier, de petits boulots, de larcins et de cambriolages. Mais sa santé se rappelle à lui sous la forme d'un abcès au poumon. Mis au pied du mur, il doit choisir et opte finalement pour un retour dans les clous.
Cet adorateur des romans et des films noirs commence alors à écrire. "Le Dahlia Noir", premier volume du "Quatuor de Los Angeles", lui apporte le succès à sa parution en 1987. En reprenant l'histoire d'Elizabeth Short, assassinée à L.A. en 1947, Ellroy met en forme son propre cauchemar qui le poursuit depuis l'assassinat de sa mère.
Par la suite, Ellroy, publie les trois autres volets de sa tétralogie sur le Los Angeles des années 40-50 : "Le Grand Nulle Part", "L.A. Confidential" et "White Jazz". Puis, une trilogie mêlant noir et histoire politique des États-Unis ("American Tabloid", "American Death Trip", "Underworld USA"), ainsi que deux autobiographies, "Ma part d'ombre" et "La Malédiction Hilliker." Il planche actuellement sur une seconde tétralogie de Los Angeles, réunissant nombre des personnages de ses précédentes sagas, plus jeunes, durant la seconde guerre mondiale à la cité des Anges. Elle est initiée par le roman, "Perfidia".
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