lundi 7 mars 2022

Le sang ne suffit pas

 

Quelques années avant la guerre de sécession…

Il fait un froid glacial dans les Crazy Jack Mountains, en Virginie. ; l’ours rôde à la recherche de chair fraiche. A l’intérieur d’une cabane, Dalla, une femme enceinte, dont l’enfant est promis au chef indien en échange d’une paix précaire entre les colons et la tribu amérindienne. Son compagnon refuse l’hospitalité à un voyageur qui le tue. Reathel n’a pour seule compagnie un chien mauvais. Il erre dans les montagnes depuis que sa femme et son fils sont morts de la diphtérie.

Della, n’entend pas céder aussi facilement sa fille qui vient au monde dans ces conditions extrêmes.

Ce roman est l’histoire de cette course folle pour la vie, la liberté, la dignité. Une épopée noire, féroce où la violence transpire à chaque page.

La tension est perceptible dès les premières lignes et ne fera que s’accroître au fil des pages.

Malgré la noirceur, la violence des lieux et des personnages, j’ai été frappée par la beauté cachée de cette histoire magnifiquement narrée. L’auteur y manie une langue taillée au cordeau, sans artifice, sans détour, et qui pourtant parvient à montrer malgré tout toute la poésie sauvage des lieux. Ne nous méprenons pas, la lecture est souvent éprouvante, dérangeante au service d’une histoire originale, brute et brutale laissant la porte ouverte à la lumière.

Alex Taylor confirme ici la très belle impression que m’avait faite son premier roman Le verger de marbre.

Le sang ne suffit pas d’Alex Taylor, traduit de l’américain par Anatole Pons-Reumaux, aux éditions Gallmeister (Avril 2020 ,320 pages ; Mars 2022 pour la version poche).

 


Alex Taylor est un écrivain, nouvelliste et romancier né en 1981 dans le Kentucky.

Il a fabriqué du tabac et des briquets, démantelé des voitures d’occasion, tondu des pelouses de banlieue et aussi été colporteur de sorgho pour différentes chaînes alimentaires.

Titulaire d'un MFA de l’Université de Mississippi, il a enseigné l’écriture créative à Western Kentucky University et à l'Université d'État McNeese à Lake Charles, Louisiane. Il est professeur à l'Université d'État de Morehead depuis 2012.

"The Name of the Nearest River" (2010), son premier recueil de nouvelles, a obtenu le prix Linda Bruckheimer de Sarabande Books.

"Le verger de marbre" ("The Marble Orchard", 2015) est son premier roman. À l'occasion du Festival International du Film Policier 2017 de Beaune, Alex Taylor a reçu le Grand Prix du Roman noir étranger.

Ses nouvelles ont été publiées dans diverses revues littéraires notamment Carolina Quarterly, American Short Fiction, The Greensboro Review.

Il vit à Rosine, Kentucky.

 


Ouvrage qui représente Le Kentucky ( lieu de naissance de l'auteur ),  hors thème dans le cadre du challenge 1 année avec les éditions Gallmeister .

 

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