A l’instar du coton qui a fait l’objet d’un premier volume, Erik Orsenna s’intéresse ici à l’eau.
Pour commencer son propos, l’auteur fait une présentation générale de l’élément : sa chimie, sa place sur Terre, ses interactions avec les autres éléments, sa symbolique religieuse. Erik Orsenna reste accessible et pragmatique, assez généraliste, et donc compréhensible pour tous.
Pour le reste, l’auteur a entrepris un voyage au long cours afin de mettre en évidence les principales problématiques de l’eau. Ainsi il sera aussi bien question de la sécheresse en Australie, les eaux du Gange pourvoyeuses de choléra, celles trop abondantes au Bangladesh, les tumultueuse chinoises que l’on canalise dans des barrages écologiquement destructeurs, que du dessalement indispensable pour certains pays.
La gestion de l’eau est un enjeu capital dans nos sociétés ; l’auteur en a étudié chaque aspect, chaque modèle.
Il dresse un tableau assez complet de la situation, en se gardant bien de donner des solutions. D’ailleurs, la vérité d’un jouer peut vite devenir caduque. L’ouvrage une dizaine d’année, on en devine bien les limites.
Au-delà de ces considérations, j’ai apprécié cette lecture pour ce qu’elle m’a appris, tout en maintenant les réserves que j’avais énoncées à propos du premier opus quant à la qualité de l’écriture que je trouve assez moyenne pour un académicien. Mais cela n’engage que moi, bien entendu.
Petit précis de mondialisation II, l’avenir de l’eau d’Erik Orsenna chez Fayard (2008, 411 pages et 2010,474 pages pour l’édition poche)
Erik Orsenna, de son vrai nom Éric Arnoult, est un écrivain français.
Il est né dans une famille bourgeoise, d'un père ayant des origines cubaines, dirigeant une petite entreprise de jouets, et d'une mère issue d’une famille de paysans luxembourgeois devenus banquiers saumurois.
Après avoir obtenu un diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1968) et deux doctorats en économie (1975 et 1976), il devient chercheur et enseignant dans le domaine de la finance internationale et de l’économie du développement (université de Rouen, université de Paris I, École normale supérieure, London School of Economics).
De retour d'Angleterre, il publie son premier roman, "Loyola’s blues" (1974). Il prend pour pseudonyme Orsenna, le nom de la vieille ville du "Rivage des Syrtes" (1951), de Julien Gracq.
En 1981, il devient conseiller au ministère de la Coopération auprès de Jean-Pierre Cot, s’occupant des matières premières et des négociations multilatérales. Il a été la plume de François Mitterrand et conseiller culturel de 1983 à 1984 avant d’être nommé maître des requêtes au Conseil d’État en décembre 1985, puis conseiller d’État en juillet 2000.
Parallèlement à ses activités administratives, il écrit notamment des romans, dont "La Vie comme à Lausanne" (1977), prix Roger Nimier 1978. Erik Orsenna a reçu le prix Goncourt et le prix Goncourt des lycéens en 1988 pour "L'Exposition coloniale".
Ses contes, dont "La grammaire est une chanson douce" (2001), traitent de la langue française. D’autres livres abordent des sujets plus scientifiques ("Portrait du Gulf Stream", 2004) ou économiques ("Voyage aux pays du coton", 2006 ; "L’Avenir de l’eau", 2008 ; "Sur la route du papier", 2012).
De 1995 à 2001, il est président de l’École nationale supérieure du paysage (ENSP). En 2002, il est membre du conseil de surveillance du groupe Canal+ et il est membre du conseil de surveillance de Telfrance depuis décembre 2004.
Il est, depuis 2009, président du prix Orange du Livre. Depuis mars 2016, il est ambassadeur de l’Institut Pasteur.
Il est élu membre de l’Académie française au 17e fauteuil le 28 mai 1998.
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