jeudi 25 août 2022

L'épouse

 

Nous sommes en 1974, à Gaza. Peper et Vivian vienne d’y arriver. Lui est un délégué humanitaire ; il s’absente souvent pour sillonner la région pour y inspecter notamment les prisons et aider la population. Peper, son épouse n’a pas de métier ; en tout cas, ici, elle ne travaille pas. La semaine, elle s’ennuie ; et le week-end, elle sort en couple et entre amis. Peper n’a pas encore tous les codes de la région.

Voilà un bien étrange roman où il ne se passe pas grand-chose. L’auteur s’attarde à suivre le spleen d’une femme un peu désœuvrée qui tente par le biais de ses rencontres de combler sa mélancolie, de trouver sa place dans son couple et son pays d’adoption.

Voilà un bien étrange roman où il ne se passe pas grand-chose. L’auteur s’attarde à suivre le spleen d’une femme un peu désœuvrée qui tente par le biais de ses rencontres de combler sa mélancolie, de trouver sa place dans son couple et son pays d’adoption.

J’aurais aimé que l’auteur s’attarde davantage sur la situation politique et sociale de Gaza, qu’elle mette le doigt sur un sujet trop effleuré à mon sens : le sort des prisonniers à Gaza. Mais peut-être n’étais-ce pas le but de son propos, qui à froid m’a largement échappé. L’ensemble est élégamment écrit et construit, mais sans vraiment de consistance. Un roman qui raconte l’ordinaire, et qui à force de vouloir rester en marge finit par devenir ordinaire. Dommage !

Ce roman n'a pas passé la première sélection du jury Fnac.

L’épouse d’Anne-Sophie Subilia aux éditions Zoé (Août 2022, 222 pages)

Anne-Sophie Subilia, est suisse ; elle a fait des études de Lettres à l’Université de Genève. Elle détient une maîtrise en littérature française et histoire, ainsi qu’un diplôme d’enseignante de français langue étrangère.

Enseignante de FLE, elle a d’abord vécu à Berlin et Strasbourg, avant de s’expatrier à Montréal de 2009 à 2011 pour y faire un diplôme en gestion d’organismes culturels, suivi d’une expérience en tant que responsable adjointe d’un festival de films dédié à des enjeux socio-économiques.

Membre de La Traversée, Atelier québécois de géopoétique, Anne-Sophie s’intéresse avant tout au nomadisme, à la marche et aux figures de flâneurs, ainsi qu’à une poésie de l’élémentaire, qu’elle met en pratique notamment par le fragment en prose poétique, les carnets de notes, le haïku.

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