Sophie est romancière, et vit dans une petite ferme isolée au fond des Vosges. Elle cohabite avec Grieg, son compagnon ; ils vivent ensemble sans trop être l’un sur l’autre ; chacun ayant son rythme de vie, ses occupations, son coin de maison bien à lui.
Un beau jour, surgit une chienne, en apparence maltraitée. Sophie la baptise Yes. Commence alors comme une nouvelle vie autant pour Sophie que pour Grieg.
La chienne provoque une véritable révolution dans la vie des deux seuls humains. Ce couple va se rapprocher, insidieusement.
C’est la première fois que je lis Claudie Hunzinger ; plusieurs fois j’ai caressé l’envie de tenter, et à chaque fois j’ai laissé tomber faute de véritable motivation.
C’est particulièrement bien écrit, souvent empreint de poésie L’auteur nourrit une réflexion poussée sur la vieillesse, la relation dans le couple ; le rapport à la nature, les rapports humains, la solitude.
Cela étant, cette littérature-là ne convainc pas entièrement. Si la forme est impeccable, et sans doute trop pour moi, il m’a manqué le souffle romanesque que j’attends éperdument dans un roman ; C’est beau, c’est propre, mais ça tourne un peu en rond. La lecture est agréable, mais au final pas assez prenante, à mon goût.
Merci à l’éditeur et Netgalley pour cette découverte .
Un chien à ma table de Claudie Hunzinger, aux éditions Grasset (Août 2022,290 pages)
Claudie Hunzinger est une artiste plasticienne et romancière française.
De 1960 à 1963, elle suit des études supérieures au Lycée Claude-Bernard à Paris, pour le professorat de dessin. En 1964, Claudie rejoint Francis Hunzinger qui, après des études à la Bergerie nationale de Rambouillet, s’est installé dans une ferme des Vosges pour élever des brebis. Claudie, qui enseigne au Lycée Bartholdi à Colmar depuis 1964, donne sa démission à l’Éducation nationale en 1972. Ils ont deux enfants dont la réalisatrice Robin Hunzinger (1969). En 1973 Claudie publie un premier récit, "Bambois, la vie verte", dans la collection Stock.
Au début des années 1980, en collaboration avec Francis Hunzinger, elle s’oriente vers un itinéraire d’artiste plasticienne plus exigeant. Elle explore le concept du livre et de la violence faite au livre. En 1983, elle participe, avec le photographe Pierre Berdoy, à l’exposition "Images et création", où elle présente des rouleaux d’écritures calcinées face à de grands tirages en noir et blanc.
En 1985, elle commence la série des "Bibliothèques en cendre", et les expose à l’Hôtel Salomon de Rothschild de Paris, à la Biennale de Lausanne, au musée Bellerive à Zurich, au Barbican Center à Londres. Cette série est une réflexion noire sur l’Humanisme. Elle participe la même année à l’exposition "Livres d’artistes", BPI du Centre Pompidou. François Mathey, venu visiter son atelier, l’invite à plusieurs expositions au Musée des arts décoratifs de Paris.
En 1989, Claudie Hunzinger publie "Les enfants Grimm" chez Bernard Barrault. Elle obtient une bourse d’écriture du CNL en 1990.
Avec les années 2000, naît la série des pages d’herbe aux écritures géantes. Elles sont une exploration d'une linguistique de la nature. En 2003, elle coédite avec trois musées un catalogue d’artiste, "V’herbe", avec des photographies de Françoise Saur.
En 2006, avec une installation de quatre pages d’herbes monumentales, Claudie Hunzinger fait entrer l’écriture des herbes dans une bibliothèque.
Claudie Hunzinger a reçu le Prix Edmée de La Rochefoucauld 2011 pour "Elles vivaient d'espoir" (2010) et le prix Décembre 2019 pour "Les grands cerfs" (2019).
J'ai lu "La Survivance", qui m'a bien plu. Il y a une "vraie" histoire puisqu'il s'agit du récit d'une installation dans une très vieille maison loin de tout. De la nature encore, et des animaux...
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