samedi 7 janvier 2023

La vie clandestine

 

Ceci est présenté comme un roman, et pourtant, il a tout de l’introspection, et de la confidence enrobées dans un récit autour d’un groupe terroriste d’extrême gauche des années 70-80. Ce groupe de quelques membres actifs et beaucoup d’autres sympathisants, a vécu comme l’indique le titre dans une clandestinité. C’est un peu par hasard que l’auteur tombe sur ce groupe d’individus, alors que justement elle cherchait un sujet de roman…Tout cela réveille chez elle une autre vie clandestine celle de son père, et surtout la violence subie durant son enfance.

L’opus est donc un chassé-croisé entre la genèse et les activités d’Action Directe et une mise à nu, ou presque de l’auteur.

L’opus est donc un chassé-croisé entre la genèse et les activités d’Action Directe et une mise à nu, ou presque de l’auteur.

A vrai dire je ne sais quoi penser de ce livre que j’ai lu avec un certain plaisir, mais qui m’a profondément dérangée.

Déjà, je ne suis pas une grande fan de Monica Sabolo ; ses précédents opus ne m’ont pas particulièrement inspirée.

Ensuite, me confronter à une sorte d’éloge d’un groupe terroriste, quand on connait ce qu’il a commis me met dans une position plus qu’inconfortable. Ménigon, Rouillan, Aubron et Schleicher ne sont pas des individus avec lesquels j’ai envie de passer quelques heures de lecture….

Enfin ces romans dans lesquels les auteurs parlent en réalité d’eux comment aussi à me lasser. Je comprends l’envie et/ou le besoin d’aller à la recherche de son passé (d’autres l’ont fait avant elle, sans que cela ne me dérange autant), mais en littérature contemporaine, cela commence à faire un peu trop. Quand on sait plus de quoi parler, on parle soi, on se tourne vers son nombril….

Quant à faire le parallèle entre une bande d’assassins et soi-même, c’est fort !!!!

Aussi bien écrit soit-il, ce livre ne présente rien d’exceptionnel à mes yeux !

La vie clandestine de Monica Sabolo, aux éditions Gallimard (Août 2022,336 pages)

 

Monica Sabolo est une journaliste et romancière française née à Milan en 1971.

Elle a grandi à Genève en Suisse où elle fait ses études. Après avoir milité pour la défense pour les animaux, au sein du WWF en Guyane puis au Canada, elle travaille à Paris en 1995 comme journaliste pour un nouveau magazine français "Mer et Océans".

Monica Sabolo passe dans les rédactions des magazines "Voici" et "Elle". Au lancement de "Grazia" (Mondadori France), elle est recrutée comme rédactrice en chef "Culture et People".

En 2000, elle publie son premier roman, "Le Roman de Lili". Elle réitère cinq ans plus tard, en 2005, avec "Jungle".

Début 2013, elle prend un congé sabbatique de quelques mois pour écrire un troisième roman, "Tout cela n'a rien à voir avec moi" (2013), pour lequel elle reçoit la même année le prix de Flore.

En janvier 2014, Monica Sabolo quitte "Grazia" et le journalisme pour se lancer dans une nouvelle activité : l'écriture de scénario. "Crans-Montana" (2015) obtient le grand prix SGDL du roman 2016.

En 2017 elle publie "Summer", finaliste du Prix Goncourt des lycéens et finaliste du Prix du roman des étudiants France Culture - Télérama, roman pour lequel Monica Sabolo a reçu le Prix des lecteurs de la Fête du Livre de Bron 2018.

Il sera suivi en 2019 par le roman "Eden", pour lequel elle s'égare dans les bois de Colombie-Britannique, émerveillée par les lieux et horrifiée par le sort des femmes autochtones.

 

1 commentaire:

  1. Je suis tout à fait d'accord avec vous. J'ai ressenti le même malaise en lisant ce livre qui m'a d'ailleurs quelque peu ennuyée. C'est le deuxième livre de cette auteure que je lis, le premier étant " Summer " qui ne m'avait pas complètement emballée non plus.

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