jeudi 27 avril 2023

l'énigme de la stuga

 

Le polar suédois a eu son heure de gloire, et comme beaucoup à cette époque je me suis largement laissée tenter par les nombreuses publications d’alors. Et sans surprise, je me suis lassée ; cela faisait donc un bon moment que je n’y étais pas revenue. Je découvre donc ici, pour un jury de lectrice cette auteur avec le sixième opus d’une série dont les titres sont indépendants.

Lykke et Gabriel sont mariés, respectivement éditrice renommé et écrivain à succès. Ils ont des jumeaux David et Harry adolescents.

Alors que le couple reçoit des amis lors d’une fête estivale, le corps de Bonnie, l’amie d’enfance des deux garçons est retrouvée morte, dans la stuga, sorte d’annexe améliorée au fond du jardin dans laquelle les adolescents vivent une forme d’indépendance familiale. Tout accuse les jumeaux qui se retrouvent tous deux en détention préventive le temps de l’enquête.

Huit ans plus tard, nous retrouvons Lykke, accusée de meurtre, sur le point d’être incarcérée, et qui contre toute attente demande avec insistance à s’entretenir avec celui qui huit ans auparavant avait enquêté sur la mort de Bonnie. Le mystère plane, on ne sait rien de plus.

L’auteur déroule son propos selon deux temporalités, et selon deux points de vue : ceux de Lykke et Manfred. Elle va ainsi dérouler le fil d’une histoire, qui tient en haleine et ne laissera transparaitre la vérité qu’assez tardivement, ainsi que la raison pour laquelle Lykke se retrouve inquiété par la justice.

Reconnaissons à cet ouvrage une habile construction, une belle immersion dans le monde de l’édition et de ses travers.

Reconnaissons lui d’être prenant, divertissant dans le bon sens du terme.

Reconnaissons lui d’être bien traduit et agréable à lire.

Mais, à mon sens, il ne révolutionnera pas le genre ; en tout cas pas au point de me donner envie de relire l’auteur.

L’énigme de la stuga de Camilla Grebe, traduit du suédois par Anna Postel, aux éditions Calmann-Lévy  (février 2023, 475 pages)

Camilla Grebe est une romancière suédoise.

Titulaire d'un master en administration des affaires (MBA) de Handelshögskolan i Stockholm, une école de commerce, elle fonde la maison d'éditions Storyside, spécialisée dans le livre audio. Elle y cumule les fonctions de directrice du marketing et de directrice générale, puis dirige une société de conseil.

En 2009, elle écrit, en collaboration avec sa sœur Åsa Träff (1970), psychiatre spécialisée dans les troubles neuropsychiatriques et de l'anxiété, "Ça aurait pu être le paradis" ("Någon sorts frid"), un roman policier qui se déroule dans le milieu des cliniques psychiatriques. Avec ce roman elles sont saluées comme les nouvelles voix du polar scandinave.

En 2015, elle a publié "Un cri sous la glace" ("Älskaren från huvudkontoret"), son premier roman en solo. Elle enchaînera avec "Le Journal de ma disparition" ("Husdjuret", 2017), "L'Ombre de la baleine" ("Dvalan", 2018) puis "L'Archipel des larmes" ("Skuggjägaren", 2019).

Elle a obtenu deux fois le Prix du meilleur roman policier suédois, remis annuellement par la "Svenska Deckarakademin" (Académie suédoise du roman policier) depuis 1982 : en 2017 pour "Le Journal de ma disparition" et en 2019 pour "L'Archipel des larmes" !

Elle a écrit cinq polars avec sa sœur (2009-2015) et trois autres (2013-2016) avec l'un de ses amis, le financier Paul Leander-Engström (1966), dont "Dirigenten från Sankt Petersburg" (2013), adapté en série télévisée en 2018.

Camilla Grebe vit à Stockholm.

2 commentaires:

  1. je partage totalement ton avis, le genre a eu son heure de gloire mais aujourd'hui il fait partie d'un genre dont on a l'impression de tout connaitre
    d'une façon générale j'ai aussi cette impression avec les polars en général qui doivent être rudement particuliers pour me séduire

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  2. Avis mitigé donc... je ne note pas.

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