vendredi 4 août 2023

Le soldat désaccordé

 

 Gilles Marchand a son fan-club sur la blogosphère, et les éloges que ses lecteurs en font m’ont jusqu’à maintenant tenue volontairement à l’écart de ses ouvrages, sans doute plus promptes à me décevoir qu’à me faire tomber à mon tour dans la marmite. La blogosphère, et les réseaux sociaux, c’est bien, mais à petite dose cependant pour qui aime garder une certaine liberté et ou cultiver un goût certain pour l’anti-mode….

Bon, bref ; de passage à la bibliothèque, fort de ses distinctions littéraires et de son petit cœur sur la couverture, le dernier opus de l’auteur m’attendait, histoire de mettre fin à une forme de bouderie totalement assumée de ma part.

Une chose est sure, le garçon a une jolie plume, élégante et de temps à autre poétique.

Nous sommes à la sortie de la Grande guerre, et nous suivons un soldat vite écarté du combat car blessé grièvement car amputé d’un bras. Ce sera le narrateur de ce roman. Il se voit chargé par une veuve de retrouver son fils Emile qui lui n’est pas revenu.

Le narrateur, dont on ne connait pas l’identité nous entraine donc à la recherche de cet Emile et de toutes celles et ceux qui à un moment ou à un autre aurait pu le croiser, et aider notre soldat inconnu à rassembler les pièces d’un difficile puzzle.

On en apprendra autant de cet Emile que de cet inconnu -détective, qui une fois blessé ne s’est pas reposé sur ses lauriers et a continué à aider de son mieux ses camarades encore au combat.

L’idée de départ est bonne, tout comme le une grande partie du roman que j’ai pris plaisir à lire. En revanche regrette l’issue que Gille Marchand en a donnée, un peu trop escamotée à mon goût.

Soyons honnête, cette première rencontre avec l’auteur ne fera pas de moi une groupie supplémentaire. Mais si je le croise à nouveau sur un rayonnage, je n’hésiterai pas à retenter l’aventure. Qui sait ?

Le soldat désaccordé de Gilles Marchand, aux éditions Aux forges de Vulcain (Août 2022, 205 pages)

 Gilles Marchand est un écrivain, romancier et nouvelliste et éditeur.

Historien, il a publié un "Dictionnaire des monuments de Paris"(2003), une "Chronologie d'histoire de la peinture" (2002), coécrit avec Hélène Ferbos, et "La construction de Paris" (2002), scénario de la bande dessinée, aux éditions Gisserot.

En 2010, il participe à l'appel à textes du recueil "CapharnaHome" des éditions Antidata, est sélectionné, publie l'année suivante un recueil personnel dans la même maison, et devient ensuite un contributeur régulier des anthologies thématiques Antidata. Il signe en 2011 "Dans l’attente d’une réponse favorable, 24 lettres de motivation" chez Antidata, où il a aussi été éditeur.

En 2011, Il imagine également deux novellas postales pour Zinc Éditions, "Green Spirit" et "Les évadés du musée".

Son premier roman, "Le Roman de Bolaño" en 2015, écrit en collaboration avec le critique littéraire et auteur Éric Bonnargent, éveille la curiosité de la critique par sa structure inhabituelle.

Son premier roman solo, "Une bouche sans personne" en 2016, attire l'attention des libraires et de la presse. Il est notamment sélectionné parmi les "Talents à suivre" par les libraires de Cultura et remporte le prix des libraires indépendants "Libr'à Nous" et le prix Hors Concours en 2017 ainsi que lep rix du Meilleur Roman des lecteurs de Points 2018.

En 2017, il publie "Un funambule sur le sable". "Des mirages plein les poches" (2018) obtient le Prix du premier recueil de la SGDL en 2018.

Il a été batteur dans plusieurs groupes de rock et a écrit des paroles de chansons. Il est également rédacteur au Who's Who, et chroniqueur littéraire au sein du webzine k-libre.

1 commentaire:

  1. je te suis totalement, l'idée de départ est bonne même si il y a déjà des livres sur le sujet mais ensuite cela s'enlise un peu, il y a un fort ralentissement après le premier tiers et je dois dire que j'ai lu la fin en diagonale

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