lundi 12 février 2024

Il était une fois en Amérique

 


Quand on fait un casse, on joue pas à la marelle, tu sais. On ne plaisante pas.

Pour de nombreuses personnes, Il était une fois en Amérique est d’abord un film, et quel film ! Une réalisation de Sergio Leone…Pour moi qui n’ai jamais vu le film, Il était une fois en Amérique, c’est une BO signée Ennio Morricone, qui m’aura accompagnée in petto tout au long de la lecture. Ce roman, écrit à la prison de Sing Sing   paru en 1953 aux USA (The Hoods) a servi de support à Sergio Leone pour son adaptation, et vient, seulement, d’être traduit en français et publié. Je ne sais si c’est une chance de ne pas avoir encore vu le film ; toujours est-il que je ne pourrai pas comparer, et que je découvre donc l’histoire dans son originalité.

New-York, dans les années vingt, nous sommes en pleine Prohibition, dans ce qu’on appelle le Lower East Side, quartier pauvre, ouvrier, peuplé essentiellement de juifs, italiens, migrants ; un quartier de mauvaise réputation où s’est développée la criminalité, les trafics en tout genre, où la Pègre a prospéré sur fond de misère.

C’est l’histoire durant une quarantaine d’années de 5 gamins pauvres du quartier et dont on va suivre la montée en puissance durant les années de prohibition. De petits larcins jusqu’au crime en bande organisée, Noodles, Patsy, Cockeye, Max et Dominick , n’ont guère le choix pour survivre et espérer s’élever financièrement. Noodles, le narrateur, et à bien des égards la voix de l’auteur, bien que très intelligent, et présentant quelques aptitudes à étudier demande très vite à pouvoir sortir de l’école pour dans un premier temps apporter à sa mère quelques dollars supplémentaires pour faire vivre la famille toujours entre deux expulsions locatives.

Désormais on entrait dans la phase secondaire de notre éducation. Nos salles de classe étaient les arrière- cours, les caves, les toits,les places de marché, le fleuve, et les canivaux de East Side.

On fume et on boit beaucoup dans ce milieu particulier ; on ne connait que très peu la galanterie avec les dames dont on n’attend d’elles que d’écarter les cuisses, soutenir le mâle entre deux opérations spéciales.

Une seule femme ne me suffit pas. J’ai besoin d’en avoir une différente chaque nuit. Ouais, j’les baise et j’les quitte, telle est ma devise à moi Noodles.

 On voit défiler une certaine Amérique, très peu reluisante, on y croise Al Capone.

Le livre est menée tambour battant dans un style assez banal mais très cinématographique fait de nombreux dialogues.

On passe un très bon moment en compagnie de ces sales gosses devenus des gangsters patentés. Il me reste à franchir le pas de l’adaptation cinématographique, histoire de comparer, et choisir lequel des deux ouvrages est le mieux réussi. Pour la bande son, nul besoin de réfléchir, Ennio Morricone ne m’a jamais déçue !

Merci aux éditions Sonatine et Babélio pour la lecture de ce livre !

Il était une fois en Amérique d’Harry Grey, traduit de l’américain par Caroline Nicolas aux éditions Sonatine (Janvier 2024, 625 pages)

Harry Grey, pseudonyme de Herschel Goldberg, est un écrivain américain, né à Odessa en 1901 et mort à Manhattan en 1980.

En 1905, il déménage avec ses parents aux États-Unis. Il travaille dans le restaurant familial, puis épouse Mildred Becker en 1932. Le couple a trois enfants.

Auteur des trois romans dont "Né un dimanche" (Call Me Duke, 1955) et "La Crème des hommes" (Portrait of a Mobster, 1958), il est surtout connu pour son œuvre emblématique, "The Hoods" (1952), décrivant son passé d'ex-gangster.

Son livre inspira le scénario du film "Il était une fois en Amérique" (Once Upon a Time in America, 1984), le dernier film réalisé par Sergio Leone (1929-1989). Les acteurs principaux sont Robert De Niro, James Woods et Elizabeth McGovern.

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