‶Le luxe de l’ermite, c’est la beauté. Son regard, où qu’il se pose, découvre une absolue splendeur. ″
″L’ermite s’interdit toute brutalité à l’égard de son environnement. ‶
‶L’homme libre possède le temps. L’homme qui maîtrise l’espace est simplement puissant. ″
Sylvain Tesson est de longue date un voyageur, aventurier, écrivain, poète ; un être épris de liberté, et de découverte. Il n’y a donc rien d’étonnant qu’une féroce envie le pousse à vivre en ermite aux confins de la Sibérie, au milieu de nulle part, si ce n’est au bord du majestueux Lac Baïkal. Il a réalisé ce souhait entre février et juillet 2010, et en a réalisé un journal de bord que constitue ce récit.
Une Isba au bord d’un immense lac, avec pour seul équipement un poêle à bois, de la neige à perte de vue, des forêts pas toujours très accueillantes. Sylvain Tesson n’aura pour compagnons quelques livres, mais surtout Conrad, Jünger, et Kierkegaard pour accompagner une solitude choisie et assumée durant six mois. Il faut ajouter à cela un stock conséquent de vodka, ingrédient indispensable lors de ses quelques rencontres locales, histoire de réchauffer les cœurs, les esprits, et de délier les langues. C’est vrai que dans cette aventure on fume, et on boit beaucoup.
Outre la découverte d’une nature hostile, où la température peut aller jusqu’à moins 40°, où les ours doivent être tenus à distance. Tesson fera corps avec la forêt et le lac gelé terrain de ses longues marches lorsqu’il voudra côtoyer ses voisins.
Tesson se contente de peu. Son bagage se résume au strict minimum ; nourrir le corps mais surtout l’esprit afin de laisser la place à la contemplation, la rêverie.
Avec profondeur et poésie, Tesson parvient parfaitement à équilibrer la rudesse russe.
‶L’homme libre possède le temps. L’homme qui maîtrise l’espace est simplement puissant. ‶
Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, aux éditions Gallimard (2011, 270 pages) et Folio (290 pages).
un bon souvenir de lecture même si il m'énerve un peu avec toute la vodka qu'il boit
RépondreSupprimerJ'avais adoré cette lecture, un de mes meilleurs souvenirs de Tesson !
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