″Survivre, c’est vivre deux fois. Pour moi. Et pour (c)eux qui ne le pouvaient plus. ‶
Alexandra Koszelyk, a perdu très jeune ses deux parents, dans un accident de voiture dont seuls son frère et elle survivront. Élevée chez une tante, elle s’oriente vers des études de lettres et l’enseignement. Déjà auteur de plusieurs opus, c’est à l’occasion d’une résidence littéraire, qu’elle s’attèle à ce qui fut le drame de sa vie pour y revenir, et entamer une réflexion sur le rôle que joue l’écriture dans sa résilience, et ce qui a motivé son engagement dans l’enseignement. ‶La bibliothèque est devenu un refuge, les livres une planche de salut″ ; C’est ainsi qu’elle a pu affronter la culpabilité du survivant, la mémoire défaillante, le chagrin.
Cet opus est une forme de journal lors de sa résidence d’écriture en Normandie. C’est d’une part une réflexion sur son parcours de résilience, une réflexion sur ce qui l’a amenée à enseigner et sa méthode d’enseignement.
D’autre part, Alexandra Koszelyk fait entrée le lecteur dans les coulisses de l’écriture et de la genèse d’un ouvrage qui prend forme sous nos yeux et dont elle visualise finalement assez tard l’aspect définitif qu’il prendra.
Si j’avais été moyennement convaincue par le premier roman de l’auteur, celui-ci m’a nettement plus enthousiasmée. Pour sa qualité littéraire, d’une part ; pour sa forme un peu hybride et son double chemin ; et enfin pour son côté intime permettant de mieux appréhender son auteur. Elle y montre ses fragilités, et toute la force déployée pour les dépasser et les transcender.
Pages volées d’Alexandra Koszelyk, aux éditions forges de Vulcain (Août 2024, 304 pages)
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