Dans ce premier roman, Virginie Ollagnier choisit ne nous plonger à la période de l’armistice de 1918, non pas ces moments de soulagement et/ou de liesse de fin de conflit, mais ceux où l’on découvre les gueules cassées, les infirmes, ou comme pour le personnage ici, un homme perdu, qui ne parle pas, somnole, semble en dehors du monde.
Il est prix en charge en psychiatrie par un médecin et une infirmière, jeune novice qui doit prochainement prononcer ses vœux, et par conséquent renoncer aux plaisirs terrestres au service de Dieu. Claire est une jeune femme dévouée, pleinement consacrée à sa fonction de soignante, toujours prête à enrichir ses connaissances et sa pratique. Elle est pleinement affectée à ce soldat, et s’essaie à ne nombreuses pratiques : massages, hydrothérapie, hypnose afin de sortir le soldat de sa léthargie. La psychiatrie est balbutiante, fait peur au monde religieux. Assez vite nous verrons arriver le conflit interne auquel Claire va être confrontée. Le soldat ne laisse pas indifférente, loin s’en faut. Quel sens donne-t-elle à son noviciat et à son engagement futur ?
Le récit est assez monotone ; son rythme assez lent est coupé régulièrement par des encarts sous la forme de pensées et sensations éprouvées lorsque Claire massait le soldat. ; encarts n’améliorant pas, à mon sens la fluidité du propos qui dans sa globalité ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Toutes ces vies qu’on abandonne de Virginie Ollagnier aux éditions Liana Levi (2007, 280 pages), et Points (2008, 2014 ,280 pages)
Virginie Ollagnier est une écrivaine et scénariste de bande dessinée.
Épouse de scénariste de bande dessinée Olivier Jouvray (1970), elle est aussi sa collaboratrice.
Formatrice en communication écrite et en ergonomie, elle écrit le scénario avec Olivier Jouvray de la série "Kia Ora", bande dessinée en 3 volumes (2007-2009).
Son premier roman, "Toutes ces vies qu'on abandonne" (2007), lui a valu un succès public et critique et a obtenu onze prix littéraires dont le Prix coup de cœur du roman historique de la ville de Blois et le Prix du premier roman du Touquet. Il a été sélectionné dans le cadre de "L’été des libraires 2007". Il reparaît dans la collection "Points" en septembre 2008.
"L'incertain" fresque historique sur l'exil est publié en avant-première dans "Le Figaro". "Rouge argile", paru en 2011, reçoit également un bon accueil critique et public, étant par ailleurs primé à plusieurs reprises notamment au Salon Lire en poche à Gradignan en 2013.
En 2013, elle fonde "La Revue Dessinée" avec Franck Bourgeron, Sylvain Ricard, Olivier Jouvray, Christophe Goret et David Servenay. Elle assure la partie multimédia de la revue.
Nelly Bly, dans l'antre de la folie obtient le Prix Artemisia 2022 catégorie investigation.
Lecture autour du lot VIE du challenge Un mot/des titres chez Azilis
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