Premier roman d’une jeune femme au talent prometteur,
le meilleur de jours nous relate la
vie d’un personnage hors norme, et fantasque, Behrouz, son père. Ce livre semble
être une délivrance, et également une réhabilitation d’un homme aux idées bien
à lui, et dont le statut d’éternel étudiant en a fait glousser plus d’un.
Iranienne de naissance, Yamassaran Montazami, nous
montre une autre facette de ce qu’a été l’Iran d’avant la révolution : un
pays en avance sur son temps (pour une partie de la population du moins), d’une
élite éprise d’occidentalisme, éduquée, laïque, pas regardante sur certains
principes, et pour certains , imbibée d’idéaux incompatibles avec la vie de tous les
jours.
Avec une écriture belle, drôle, et qui sait se faire
poétique, Yamassaran Montazami nous livre un portrait touchant et mesuré d’un
homme. Si ce premier roman comporte maladresses et petits défauts de jeunesse,
il n’en reste pas moins une très belle découverte que je dois uniquement à mon errance de
librairie du moment , et aussi à la confiance que je fais à Sabine Wespieser
éditeur pour ses choix éditoriaux.
Le meilleur des jours, Yassaman Montazami
Sabine Wespieser éditeur (23 Août 2012)
138 pages
4ème
de couverture :
Après la mort de son père, Yassaman Montazami se
réfugie dans l’écriture pour tenter de garder vive la mémoire de ce personnage
hors norme. La drôlerie et la cocasserie des souvenirs atténuent peu à peu
l’immense chagrin causé par sa perte.
Né avant terme, condamné puis miraculé, l’enfant
adulé par sa mère, qui jamais ne lui refusa rien, fut nommé Behrouz – en persan
: « le meilleur des jours » –, un prénom prédestiné pour un futur idéaliste
épris de justice et un pitre incapable de prendre la vie au sérieux.
Envoyé en France pour y poursuivre des études qu’il
n’achèvera jamais, il participe à sa manière aux événements révolutionnaires de
1979, au cours desquels l’Iran bascule de la monarchie à la République
islamique, en faisant de son appartement parisien un refuge pour les Iraniens
en exil. Leurs chassés-croisés entre Paris et Téhéran donnent à l’auteur
l’occasion de brosser une multitude de personnages improbables et issus des
milieux les plus divers : une épouse de colonel en fuite, fanatique d’Autant en
emporte le vent, un poète libertin, mystique et interdit de publication, un
révolutionnaire maoïste enfermé à la prison d’Evin, et même un ancien chef
d’entreprise devenu opiomane.
Évocation d’un monde aujourd’hui disparu, ce premier
roman frappe par sa maîtrise et par l’acuité de son trait.
A
propos de l’auteur :
Yassaman Montazami, qui vit en France depuis 1974,
est née à Téhéran en 1971. Docteur en psychologie, elle a travaillé de
nombreuses années auprès de réfugiés politiques et a enseigné à l’université
Paris VII. Elle exerce actuellement en milieu hospitalier.
Pour le défi du premier roman organisé par Anne.
Pour le défi d'Opaline.
Ca m'intéresse ! Ca fait un peu penser à Persepolis, l'idéal et la culture des Iraniens avant la révolution de 197...8 ou 9, je sais plus !
RépondreSupprimerLivre voyageur ????
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