jeudi 23 août 2012

Nous étions faits pour être heureux



Je remercie les éditions Albin - Michel pour l’envoi spontané, et en avant-première de cet ouvrage. Je n’avais jamais lu Véronique Olmi ; selon les titres j’avais des retours plus ou moins enthousiastes.
C’est l’histoire d’un amour aussi intense qu’éphémère entre deux êtres qui qui à défaut de partager l’amour fou, partagerons un lourd secret, la douleur d’une enfance malmenée et ballotée.
Si l’écriture est agréable, et indiscutablement féminine ; si l’ouvrage se lit facilement, et  est suffisamment assez prenant pour être lu d’une traite, il n’en reste pas moins que je suis un peu frustrée à l’arrivée. Il manque, mon goût, un peu de corps à cette histoire, et également à nos personnages. J’ai l’impression d’une plume quelque peu bridée, trop retenue. Le thème du secret familial revient régulièrement en littérature, aiguise toujours ma curiosité ; mais, pour tenir la distance, pour  que cela " me nourrisse, et me remplisse " j’ai en contrepartie quelques exigences de fond, de forme. Autrement dit, j’ai besoin d’un peu de consistance, que je n’ai pas trouvée ici. Tout cela m’a semblé bien convenu, un peu trop lisse, sans surprise, rapide. Il a manqué une force dramatique non seulement à l’écriture, mais aussi à l’histoire et son contenu.
Peut-être un peu trop féminin à mon goût ?


Nous étions faits pour être heureux, Véronique Olmi
Albin-Michel (23Août 2012)
230 pages
4ème de couverture :
« C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. »
Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n'est ni jeune, ni belle, et apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d'enfance dont il n'a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ?
Pour évoquer la passion naissante, les vérités enfouies et coupables, l'auteur de Bord de mer, Le Premier amour et Cet été-là, décline avec subtilité, en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies basculent et cherchent désespérément la note juste
A propos de l’auteur :
Après avoir suivi des études d'art dramatique chez Jean-Laurent Cochet, Véronique Olmi  (née à Nice en 1962) a été assistante à la mise en scène pour Gabriel Garran et Jean-Louis Bourdon de 1990 à 1993. Auteure pour le théâtre, elle a également publié, en 2001, chez Actes Sud, son premier roman, Bord de Mer qui a reçu le Prix Alain-Fournier.
Elle a dirigé durant trois ans le comité de lecture du Théâtre du Rond-Point.
A la demande de Laure Adler, elle a produit et animé 5 numéros d'une émission sur France-Culture "C'est entendu !".
Elle a signé pour le Figaro Madame un reportage : "Les amazones de Tsahal".
En janvier 2012, le Festival "Le Paris des femmes" au théâtre des Mathurins s'est déroulé sous sa direction artistique.

Pour le défi de la plume au féminin organisé par Opaline



2 commentaires:

  1. Pour en avoir fait un billet plutôt élogieux aujourd'hui, je comprends aussi ton point de vue. Après tout, il en faut pour tous les goûts.

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  2. De mon côté, l'an dernier, où l'année d'avant, j'avais plus qu'adoré "cet été là" de la même auteure. Même si un de ses romans en formant poche a intégré ma PAL depuis, nul doute que si j'en ai l'occasion, je lirais ce livre de la rentrée, tant je me suis sentie proche de cette plume !

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