Il souffle
un vent de fraicheur et de liberté dans ce livre, à l’image de l’institution
psychiatrique que dirige le père de la narratrice / auteur. La Borde est un
établissement au concept nouveau, les patients ne sont pas des résidents, mais
des pensionnaires associés à la gestion de leur établissement.
Manou vit
là, avec ses parents, et c’est quelques années d’insouciance qu’elle va nous
relater dans un joyeux désordre.
L’écriture
est fantaisiste comme la petite Borde, agréable et limpide. Cependant, j’aurais apprécié y trouver un peu
plus de consistance… Il m’a semblé, que les choses, les faits, et les
personnages auraient pu être davantage travaillés. Emmanuelle parait s’être
quelque peu bridée dans l’évocation d’une part d’enfance, dans ses peines qu’elle
n’aborde que du bout de la plume.
« Ma mère a disparu de ma vie
comme une bulle de savon qui éclate. »
« Je demande au Gouvernement des
morts à passer un petit moment avec ma mère. Je ne demande pas grand-chose,
juste un quart d’heure. Je me suis dit qu’il fallait insister. Je le demande
chaque jour. »
Une plume, qui,
quand l’auteur se lâche, se veut fine, poétique et intimiste, mais se rétracte
aussi vite pour ne laisser que la fantaisie.
La Petite
Borde, Emmanuelle Guattari
Mercure de France,
collection la bleue (22 Août 2012)
144 pages
4ème de couverture :
Fondé en 1953, l'établissement de La
Borde, est célèbre dans le monde de la psychiatrie. Cette clinique hors normes
entendait rompre avec l’enfermement traditionnel qu’on destinait aux malades
mentaux et les faire participer à l’organisation matérielle de la vie
collective. Ce lieu doit beaucoup à Félix Guattari, psychanalyste et philosophe
qui codirigea la clinique jusqu’en 1992.
Quand on habite enfant à La Borde parce
que ses parents y travaillent, l’endroit est surtout perçu comme un incroyable
lieu de liberté : un château, un parc immense, des forêts et des étangs. À
travers une série de vignettes et par touches impressionnistes, Emmanuelle
Guattari évoque avec tendresse son enfance passée dans ce lieu extraordinaire
où les journées se déroulent sous le signe d’une certaine fantaisie.
A propos de l’auteur :
Emmanuelle
Guattari a grandi à la Clinique psychiatrique de la Borde (Cour-Cheverny dans
le Loir-et-Cher) où ses parents travaillaient.
Elle vit et
travaille à Paris.
Pour le défi du premier roman chez Anne.
Pour le défi de la plume au féminin chez Opaline.
Je ne te sens pas convaincue, en effet !
RépondreSupprimerTout ce qui touche de près ou de loin à la psychiatrie m'intéresse, je note donc ce titre.
RépondreSupprimerTrès déçue, le désordre de l'écriture est peu dire....vite lu, vite oublié
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