dimanche 2 septembre 2012

La petite Borde




Il souffle un vent de fraicheur et de liberté dans ce livre, à l’image de l’institution psychiatrique que dirige le père de la narratrice / auteur. La Borde est un établissement au concept nouveau, les patients ne sont pas des résidents, mais des pensionnaires associés à la gestion de leur établissement.
Manou vit là, avec ses parents, et c’est quelques années d’insouciance qu’elle va nous relater dans un joyeux désordre.
L’écriture est fantaisiste comme la petite Borde, agréable et limpide.  Cependant, j’aurais apprécié y trouver un peu plus de consistance… Il m’a semblé, que les choses, les faits, et les personnages auraient pu être davantage travaillés. Emmanuelle parait s’être quelque peu bridée dans l’évocation d’une part d’enfance, dans ses peines qu’elle n’aborde que du bout de la plume.
« Ma mère a disparu de ma vie comme une bulle de savon qui éclate. »
« Je demande au Gouvernement des morts à passer un petit moment avec ma mère. Je ne demande pas grand-chose, juste un quart d’heure. Je me suis dit qu’il fallait insister. Je le demande chaque jour. »
Une plume, qui, quand l’auteur se lâche, se veut fine, poétique et intimiste, mais se rétracte aussi vite pour ne laisser que la fantaisie.

La Petite Borde, Emmanuelle Guattari
Mercure de France, collection la bleue (22 Août 2012)
144 pages

4ème de couverture :
     Fondé en 1953, l'établissement de La Borde, est célèbre dans le monde de la psychiatrie. Cette clinique hors normes entendait rompre avec l’enfermement traditionnel qu’on destinait aux malades mentaux et les faire participer à l’organisation matérielle de la vie collective. Ce lieu doit beaucoup à Félix Guattari, psychanalyste et philosophe qui codirigea la clinique jusqu’en 1992.
     Quand on habite enfant à La Borde parce que ses parents y travaillent, l’endroit est surtout perçu comme un incroyable lieu de liberté : un château, un parc immense, des forêts et des étangs. À travers une série de vignettes et par touches impressionnistes, Emmanuelle Guattari évoque avec tendresse son enfance passée dans ce lieu extraordinaire où les journées se déroulent sous le signe d’une certaine fantaisie.
A propos de l’auteur :
Emmanuelle Guattari a grandi à la Clinique psychiatrique de la Borde (Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher) où ses parents travaillaient.
Elle vit et travaille à Paris.


 Pour le défi du premier roman chez Anne


Pour le défi de la plume au féminin chez Opaline.



3 commentaires:

  1. Je ne te sens pas convaincue, en effet !

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  2. Tout ce qui touche de près ou de loin à la psychiatrie m'intéresse, je note donc ce titre.

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  3. Très déçue, le désordre de l'écriture est peu dire....vite lu, vite oublié

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