« Je ne
suis plus qu’un reste d’humanité. Une entité qui ne pense qu’à manger, boire et
dormir, éviter les coups, et à se relever le lendemain. Les vieux avaient
raison. Je ne vaux pas beaucoup plus qu’un chien. Je ne suis même pas
affectueux. Je suis de la race de ces bêtes galeuses qu’on attache au bout d’une
chaine et que personne ne veut plus caresser. »
« A quoi
cela tient. Aujourd’hui ma victoire sur les autres, il n’en reste rien. Et pour
cela il a suffi de deux fous. »
Denoël,
avec écrit juste en dessous, en plus petit « sueurs froides »….
Deux petits mots bien tentant dont vous pensez que le livre en question va vous
tenir d’un bout à l’autre tout en vous
mettant dans un état de tension que connaissent bien les amateurs de polars…vous
en rêviez…Denöel l’a fait ; ou du moins Sandrine Collette l’a fait !!!
Sandrine
Collette publie ici son premier roman, et le moins que je puisse dire c’est que
derrière son joli minois se cache de bien sombres, et cruelles inspirations.
Mais quel plaisir de se laisser promener en forêt pour le meilleur …et pour le
pire aussi.
Théo
à peine sorti de 19 mois de prison, sent le désir irrépressible de souffler au
milieu de nulle part. Il ne sera pas déçu…
Dans
un récit, dont le narrateur n’est autre que Théo, écrit au présent pour mieux
immerger le lecteur au cœur de cet enfer. Théo, cet homme qui revient de l’enfer,
replonge malgré lui, pris au piège de deux monstrueux personnages que l’auteur
s’attache à disséquer page après page. C’est avec tout autant de minutie que l’auteur
s’attache à construire l’avilissement de Théo.
Si
ce huis-clos est étouffant, oppressant, diabolique à souhait, si cette histoire
peut soudain réveiller de terribles peurs, elle ravive notre instinct de
révolte devant tant d’inhumanité ainsi décrite, elle fascine, intrigue,
interroge sur nos propres réactions et comportement si nous étions confrontés à
cela (et l’actualité nous prouve régulièrement que tout peut arriver). Cette
histoire nous happe jusqu’au petit (vraiment
tout petit) faisceau de lumière des dernières pages.
Voilà
une nouvelle venue dans ce monde fascinant du roman noir qui ne passe pas
inaperçue, et qu’il faudra surveiller de près.
Un
grand merci à Masse critique Babélio
et les éditions Denoël pour l’opportunité de lire ce très bon premier
roman.
Des nœuds
d’acier, Sandrine Collette
Denoël-collection
sueurs froides (Janvier 2013)
265 pages
4ème
de couverture :
Avril
2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, au creux d'une vallée isolée couverte
d'une forêt noire et dense, un homme est enchaîné. Il s'appelle Théo, il a
quarante ans, il a été capturé par deux vieillards qui veulent faire de lui
leur esclave.
Comment
Théo a-t-il basculé dans cet univers au bord de la démence? Il n'a pourtant
rien d'une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces
deux vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres.
Alors, allongé contre les pierres suintantes de la cave, battu, privé d'eau et
de nourriture, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il
se jure d'échapper à ses geôliers.
Mais
qui pourrait sortir de ce huis clos sauvage d'où toute humanité a disparu?
A propos de
l’auteur :
Sandrine
Collette est née en 1970. Elle partage sa vie entre l'université de Nanterre et
son élevage de chevaux dans le Morvan. Des noeuds d'acier est son premier
roman.
Pour le challenge de Liliba
Pour le défi d'Anne .
Pour le défi d'Opaline.
Cela semble vraiment trop sombre à mon goût... Je ne le retiens pas pour le moment.
RépondreSupprimerJ'en ai entendu parler dans "A livre ouvert" sur France info. J'ai noté le titre... à voir !
RépondreSupprimerBrrrr.... mais super tentant !!!
RépondreSupprimerVraiment palpitant comme lecture, les livres noirs ne sont pas ma tasse de thé mais lá j'ai adoré, on est scotché du début á la fin
RépondreSupprimer