Court
roman tout en subtilité, et tout en discrétion ; presque confidentiel qui
réunit trois militaires plus « enclin » à aller chasser le juif qu’à
procéder aux exécutions.
Trois
militaires, et un chasseur polonais qui vont se retrouver face à leur propre
questionnement pour parvenir à faire sortir leur humanité lors d’un repas
improvisé au milieu de nulle part avant de revenir aux cruelles réalités de la
guerre.
Ce
huis-clos dure pratiquement la moitié du roman, peut par moment paraître
oppressant. Mais il révèle la complexité
des hommes, leurs failles, les obligent à s’accepter, et faire une trêve.
Il
n’y a aucun manichéisme de a part d’Hubert Mingarelli. Son écriture traduit
parfaitement le réchauffement.
D’une ambiance gelée comme la campagne
polonaise, à la chaleur d’un plat mitonné avec les moyens du bord, en passant
la montée en température d’une cheminée, Mingarelli a travaillé son texte pour
nous laisser l’envie d’y revenir.
Un repas en
hiver, Hubert Mingarelli
Stock (Août
2012)
140 pages
4ème
de couverture :
Ce
jour-là, trois hommes prennent la route, avancent péniblement dans la neige
sans autre choix que de se prêter à une chasse à l'homme décrétée par leur
hiérarchie militaire. Ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la
forêt, et, soucieux de se nourrir et de retarder le retour à la compagnie,
procèdent à la laborieuse préparation d'un repas dans une maison abandonnée,
avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi
faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d'eau. Ils en
viennent à brider les chaises sur lesquelles ils sont assis, ainsi que la porte
derrière laquelle ils ont isolé leur proie. Le tour de force d'Hubert
Mingarelli, dans ce roman aussi implacable que vertigineux, consiste à mettre à
la même table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais dont
l'antisémitisme affiché va réveiller cher les soldats un sentiment de
fraternité vis-à-vis de leur prisonnier.
A propos de
l’auteur :
Ce
lorrain né en 1956 arrête l'école à 17 ans pour s'engager dans la marine. Il va
donc voyager, surtout en Méditerranée et dans le Pacifique.
A
son retour, il entreprend un périple à travers l'Europe, qui le conduit à
Grenoble où il s'installe.
Il
commence à publier en 1990.
C'est un livre que j'ai repéré sur les blogs et je dois dire qu'il me tente bien.
RépondreSupprimerTout le monde en dit du bien, mais le sujet ne me tente pas plus que cela. A voir, s'il passe par mon chemin.
RépondreSupprimer