D’un
côté, nous avons une riche villa en bord d’océan hautement sécurisé qu’habite
un couple de blancs qui cachent bien
des misères et dont le but n’est que de sauver les apparences. De l’autre, Dawn
prostituée, gogo danseuse et camée qui se bat pour garder la garde de sa petite
fille Brittany. Entre les deux, c’est Vernon Saul, un ancien flic cabossé par
la vie, reconverti comme gardien dans un bar à prostitué. Il vit avec sa
vieille mère diabétique, pas mieux lotie non plus.
Bienvenue
en Afrique du Sud terre de tous les contrastes, de toutes les violences, de
toutes les injustices.
Au
travers d’une intrigue relativement mince, et qui a du mal à monter son véritable
objectif, c’est ce contexte social violent que Roger Smith tente de mettre en
évidence.
Bien
que l’écriture soit, à l’image du contexte, alerte, très imagés, et souvent (trop même)
crue, l’intrigue peine à se mettre en place. Les personnages m’ont
semblé dans l’ensemble trop caricaturaux, et les situations un peu trop
exagérées. J’ai comme l’impression que l’auteur a voulu forcer le trait (mais
ne connaissant pas ce pays, peut-être que je me trompe sur toute la ligne), qu’il
en faisait un trop sans vraiment savoir où allaient ses personnages, et
notamment Vernon.
Je
n’avais pas ressenti cela à la lecture de son précédent ouvrage Le sable était brûlant, qui m’avait
davantage et plus vite ferrée, et qui m’avait semblé nettement moins convenu.
Il
n’en reste pas moins que Roger Smith est une voix qui compte dans le polar
sud-Africain. Gageons que la prochaine fois, il me bluffe davantage.
Je
remercie les éditions Calmann-lévy et Babélio qui m’ont permis de
lire de cet ouvrage dans le cadre de l’opération masse critique.
Le
piège de Vernon, Roger Smith
Calmann-lévy,
Janvier 2014
330
pages
4ème de
couverture :
Alors
que Sunny Exley, quatre ans, se noie dans l’eau glacée en face d’une maison de
plage luxueuse du Cap, son père, Nick, fume de l’herbe et sa mère, Caroline,
est dans les bras de son amant. Seul témoin du drame, Vernon Saul, un ancien
flic au passé trouble et à l’enfance désastreuse, ne bouge pas. Il se contente
d’attendre, puis, une fois la fillette morte, feint un bouche-à-bouche très
utile à ses plans : Vernon est en effet de ceux qui entendent dominer et
manipuler les autres, Noirs ou Blancs. Quelle plus belle proie que Nick Exley
lorsqu’il comprend enfin à quel point il est responsable de la mort de sa fille
? Étude sans concession des mécanismes subtils de la culpabilité et de la
douleur, Le Piège de Vernon décrit une société où les repères du bien et du mal
n’existent plus.
A propos de l’auteur :
Né
à Johannesburg et auteur de Mélanges de sangs (Deutscher Krimi Preis), Blondie
et la mort et Le sable était brûlant, Roger Smith est la grande révélation du
roman policier sud-africain.
Pour l'Afrique du sud dans le challenge d'Alexandra .
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