Tsuyoshi
Toda et Aïko sont à nouveau de retour pour clore ce cycle du Yamato. Mais, si
dans Zakuro, Aki Shimazaki avait mis l’accent sur le passé familial douloureux
du cadre de la firme Goshima, ici, elle met en lumière la vieillesse heureuse
de couple qui a su concilier traditions et modernité en s’adaptant au fil des jours,
et en renforçant un amour né il y a plus d’un demi-siècle.
Aki
Shimazaki débutait avec les amours contrariés, mais donne une note d’espoir et
d’infinie tendresse avec ces deux êtres
que la mort n’effraie même pas. La vie, la mort, l’amour ; tout cela forme
un tout indicible.
Ce
dernier volet, est à mon sens le plus beau, et le plus émouvant. Il mêle un
présent à la fois incertain et apaisé, et un passé qui n’a pas été que calme et
volupté, mais qui à force de tolérance, et de respect mutuel s’est mué en
beauté presque éternelle.
Les
livres d’Aki Shimazaki se méritent, et se savourent comme une friandise. Se
précipiter et lire au compte- goutte ses ouvrage serait, à mon sens une erreur.
L’idéal est d’attendre que le cycle soit complet et de le lire ainsi pour en
profiter pleinement.
Yamabuki,
Aki Shimazaki
Actes
Sud, Avril 2014
144
pages
4ème de
couverture :
Cela
fait maintenant cinquante-six ans que Aïko Toda a connu le coup de foudre pour
celui qu’elle acceptait d’épouser dès leur pre mier rendez-vous. Aux côtés de
cet homme, un cadre dévoué de l’importante compagnie Goshima, elle a été aux
premières lignes de la reconstruction économique de son pays dévasté par la
guerre. Toujours aussi amoureux, tous deux profitent aujourd’hui de leur retraite.
Au fil des jours de pluie et des promenades, Aïko songe à ce demisiècle passé
auprès de Tsuyoshi Toda, son samurai ; un bonheur dont elle prend la mesure
alors que remontent aussi à sa mémoire les années qui ont précédé cette ren
contre, celles d’un premier mariage raté.
Au
plus près de l’intimité de ses personnages, Aki Shimazaki clôt avec cette
histoire le cycle romanesque Au coeur du Yamato.
A propos de l’auteur :
Née
au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Elle est l’auteur d’une pentalogie
intitulée Le Poids des secrets, intégralement publiée par Leméac / Actes Sud,
qui comprend Tsubaki (1999 ; Babel n° 712), Hamaguri (2000, Prix Ringuet de
l’Académie des lettres du Québec ; Babel n° 783), Tsubame (2001 ; Babel n°
848), Wasurenagusa (2003, Prix Canada-Japon ; Babel n° 925) et Hotaru (2004,
Prix du Gouverneur général du Canada ; Babel n° 971).
Après Mitsuba (2007),
Zakuro (2009) et Tonbo (2011), Tsukushi (2012), Yamabuki est le cinquième et
dernier volet de son second cycle romanesque publié par Leméac / Actes Sud.
Je ne connais pas et tu me tentes
RépondreSupprimerLaisse toi tenter....
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