Constellation : Ensemble d’étoiles….mais aussi le nom d’un
avion de ligne à hélices construit par
Lockheed, particulièrement utilisé sur les vols transatlantiques avant l’arrivée
des avions à réaction.
Ils étaient 37 passagers, quelques-uns célèbres,
mais la plupart des anonymes suffisamment argentés et puissants pour pouvoir s’offrir
le luxe de rallier Paris à New-York par la voie des airs (nous sommes jusque après-guerre !!). Celui dont il
est question ici s’est abimé aux Açores. S’il a fait parler de lui, c’est parce
qu’il transportait Marcel Cerdan, l’Amour de Piaf, et Ginette Neveu, jeune
violoniste prometteuse ; deux étoiles filantes…
Adrien Bosc ne se contente pas ici de
nous narrer une histoire dont on connait hélas le dénouement. Mais il s’affaire
à redonner vie à ces anonymes qui perdirent la vie, tout en donnant corps à l’un
des touts premiers crashs de l’aviation civile . Le hasard a fait que j’ai lu ce
livre alors que l’aviation faisait aussi parler d’elle à ce moment- là. Et c’est
là que l’on mesure l’ampleur des progrès faits en la matière, mais que l’on constate
aussi l’inexplicable de la destinée heureuse ou pas de chacun d’entre nous. Les
concours de circonstances qui font que l’on monte ou pas dans l’avion, et qui
changent une vie en l’espace de quelque secondes. C’est ainsi, que j’ai appris,
que nous avons failli perde ce jours le célèbre luthier Etienne Vatelot, fils
et apprenti du luthier de Ginette Neveu. Parfois la vie ne tient à un petit pas
grand-chose !!!
Adrien Bosc , dont c’est ici le premier
roman a su rendre vivant son livre, et surtout redonner vie à ces victimes anonymes, faire de chacun et chacun une étoile brillant de mille feux. Il aura évité au lecteur de s’endormir en
traitant de front plusieurs aspects de cette tragédie ; faisant la
parallèle entre ces 37 étoiles filantes embarquées à bord d’un Constellation
lui aussi, étoile filante bien malgré lui.
Un livre intéressant, bien construit,
pour lequel l’auteur aura eu la sagesse de faire assez court pour ne pas se
perdre dans des détails inutiles.
Constellation, Adrien
Bosc
Editions Stock, Août 2014
198 pages
4ème de couverture :
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion
d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes,
accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la
tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans
l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans
cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est
l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité
l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux
surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les
passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on
se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie
du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux.
« Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante-huit
hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. »
A propos de l’auteur :
Adrien Bosc, né en 1986 à Avignon,
Constellation est son premier roman.
Lu comme lecteur VIP pour l'opération coup de coeur d'entrée Livre
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