Il
y a eu Mille femmes blanches pour lequel Jim Fergus nous conte une histoire à
partir d’un fait réel.
Marie
Blanche, roman, part également de faits réels, mais personnels et familiaux.
Renée, et Marie Blanche, respectivement mère et filles, grand-mère et mère de
l’auteur sont ici les héroïnes d’une histoire familiale mouvementée, aux
multiples facettes ; deux héroïnes qui portent chacune leur part d’ombre
et dont le destin, à y regarder de plus près n’a rien d’enviable. Si Jim Fergus,
s’attache à romancer, au sens narratif du terme, un part de lui-même, il semble également
vouloir dénoncer les us et coutumes d’une certaine aristocratie de l’époque.
Souvent, dans ces milieux -là, quand on grattait un peu la couche de vernis dont
les générations successives s’enduisaient (comme on endossait une carapace pour
se protéger et impressionner son monde), la sous-couche s’avérait infiniment
moins reluisante.
La
construction particulière de ce roman, permet au lecteur de souffler un peu au
milieu des turpitudes qui semblent se transmettre dans cette famille. Elle
donne également un certain allant pardonnant les quelques longueurs et détails
intimes que j’ai souvent trouvés inutiles et sur lesquels l’auteur insistait un
peu trop à mon goût.
Il
n’empêche que ce livre est plaisant à bien des égards ; qu’il offre une
belle parenthèse lorsque l’on s’y plonge. Il n’a pas à mon sens la profondeur, ni le souffle
épique de Mille femmes blanches, mais il confirme les talents de conteur de son
auteur.
Marie-Blanche, Jim Fergus
Cherche Midi, Mai 2011
610 pages
4ème de
couverture :
1995,
région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans.
Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu
un destin hors du commun, qui l'a menée de son petit village natal de la région
de Senlis jusqu'aux États-Unis, en passant par les sables de l'Égypte. D'un
caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en
particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour
essayer de la comprendre, et peut-être de lui pardonner, celui-ci va tenter de
retracer son parcours.
En
parallèle, à travers le journal intime de sa mère, l'écrivain nous fait entrer
dans l'intimité de celle-ci. Internée en 1966 dans un asile de Lausanne,
Marie-Blanche se souvient de sa vie, commencée comme un conte de fées mais qui
prit peu à peu des allures de tragédie.
Jim
Fergus s'inspire ici de son histoire personnelle pour nous offrir une saga
familiale bouleversante. À la façon de Dalva, de Jim Harrison, il inscrit
l'intime dans l'Histoire et nous présente d'inoubliables portraits de femmes
dans la tourmente. On retrouve surtout dans cette fresque qui s'étend sur un
siècle et trois continents toute la puissance romanesque de l'auteur de Mille
femmes blanches associée à une force d'émotion rare.
A propos de l’auteur :
Jim
Fergus est né à Chicago en 1950 d’une mère française et d’un père américain. Il
vit dans le Colorado. Journaliste réputé, il écrit des articles sur la
gastronomie, la chasse, la pêche et la nature dans les magazines Newsweek, The
Paris Review, Esquire sportmen, Outdoor Life, etc. Il est l'auteur de deux
ouvrages consacrés à ses souvenirs, de chasse notamment, Espaces sauvages (A
hunter's road), déjà considéré comme un classique dans le domaine de la
littérature américaine et Mon Amérique, à paraître au cherche midi en 2013.
Après son premier roman Mille femmes blanches (le cherche midi, 2000, vendu à
près de 400 000 exemplaires en France, salué par l'ensemble de la critique
américaine et dont les droits ont été achetés par Hollywood pour en faire une
adaptation), La Fille sauvage (le cherche midi, 2004) et Marie Blanche (le
cherche midi, 2011), Chrysis est son quatrième roman.
Pour le challenge de Bianca.
Pour le challenge de Brize .
C'est un auteur que je n'ai encore jamais lu mais je viens d'acheter son dernier roman Chrysis !
RépondreSupprimerJ'ai bien fait de m'arrêter à Mille femmes blanches. Cela fait des années que je l'ai lu et je me souviens encore de quelques passages. C'était une très grande histoire.
RépondreSupprimerUn bilan en demi-teinte, donc.
RépondreSupprimerHop, billet ajouté !
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