Découvert
avec Le monde à l’endroit, Ron Rash m’avait fait grande impression. Le relire
était une évidence pour moi.
Toujours
au cœur des Appalaches, nous sommes à l’écart de tout, au fond d’une vallée où
vivent un frère et une sœur à la manière de deux ermites rejetés par le monde
entier, ou presque.
Lui
est de retour d’une guerre lointaine durant laquelle il y a laissé un bras.
Elle,
fait tourner la ferme familiale à l’abri de tous et de tout car
« handicapée » par une tâche
de naissance suscitant suspicions et idées reçues.
Lorsqu’un
rayon de soleil vient embellir son existence, il est permis d’imaginer que
peut-être enfin, la vie va lui sourire…
Ron
Rash , avec une écriture ciselée et imagée retransmet bien la nature
omniprésente. Il sait parfaitement décrire son monde, ainsi que les
atmosphères. Il sait raconter des histoires… Mais, celle-ci n’est pas parvenue
à m’émouvoir avec autant de conviction que le monde à l’endroit. A l’évidence
il manque quelque chose assez difficile à formuler. On lit ce livre avec
plaisir, mais il ne laisse pas grand-chose derrière lui. Dommage !
Une terre d’ombre,
Ron Rash
Seuil, Janvier
2014/Points, Avril 2015
250 /290 pages
4ème de
couverture :
Laurel
Shelton est vouée à une vie isolée avec son frère — revenu de la Première
Guerre mondiale amputé d’une main —, dans la ferme héritée de leurs parents, au
fond d’un vallon encaissé que les habitants de la ville considèrent comme maudit
: rien n’y pousse et les malheurs s’y accumulent. Marquée par ce lieu, et par
une tache de naissance qui oblitère sa beauté, la jeune femme est considérée
par tous comme rien moins qu’une sorcière. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre
au bord de la rivière un mystérieux inconnu, muet, qui joue divinement d’une
flûte en argent. L’action va inexorablement glisser de l’émerveillement de la
rencontre au drame, imputable exclusivement à l’ignorance et à la peur d’une
population nourrie de préjugés et ébranlée par les échos de la guerre.
A propos de l’auteur :
Ron
Rash est né en Caroline du Sud en 1953 et a obtenu son doctorat de littérature
anglaise à Clemson. Il a écrit à ce jour trois recueils de poèmes, quatre
recueils de nouvelles dont un finaliste du PEN/Faulkner Award 2007, et quatre
autres romans ? tous lauréats d'importants prix littéraires (Sherwood Anderson
Prize, O. Henry Prize, James Still Award).
Dès
le premier, Un pied au paradis, il a connu un accueil critique enthousiaste. Le
quatrième, Serena, a été adapté au cinéma par Susanne Bier. Après Le Monde à
l'endroit (Seuil, 2012), Une terre d'ombre (Seuil, 2014) a reçu plusieurs prix
en France.
Il
est actuellement titulaire de la chaire John Parris d'Appalachian Studies à la
Western Carolina University.
11/24
Un abandon pour moi... trop sombre!
RépondreSupprimerJ'ai aimé son coté sombre...
RépondreSupprimer