lundi 9 novembre 2015

Sable mouvant-fragments de ma vie




Henning Mankell est mort dernièrement d’un cancer. On le connaissait jusque-là comme l’auteur d’une série policière, et de nombreux romans plus ou moins noirs dans lesquels ils glissait tel un petit poucet ses petits cailloux permettant ainsi de mieux le cerner au fil du temps.

Dans ce dernier ouvrage qui prend des allures de testament, Henning Mankell, se livre à une forme de biographie sans le côté formel ni l’académisme du genre.
Soixante-sept entrées composent ce recueil. Elles sont autant de réflexions sur un tas de choses, d’importance variables, sans ordre chronologiques qui lui reviennent alors qu’il se sait malade, qu’il est en soins, et que l’incertitude règne quant au futur.
L’homme se dévoile davantage, et insiste sur ses engagements d’homme, sa relation au théâtre, à l’Afrique où il a beaucoup vécu, et surtout sur les interactions entre  d’une part sa maladie et la manière dont il la traverse, et tout ce qui a nourri sa vie, et sa carrière.
Ce livre peut rebuter… En réalité il n’est ni triste ni amer. Je regrette juste un peu le propos dans sa globalité qui aurait mérité un peu plus de profondeur. Sans doute n’était-ce pas l’objectif de l’auteur.
Il n’en demeure pas moins que lire Henning Mankell  s’exprimant dans un registre différent que celui auquel j’ai été jusque-là habituée est une expérience intéressante.

Sable mouvant-fragments de ma vie, Henning Mankell
Seuil, Septembre 2015
350 pages
4ème de couverture :
« En janvier 2014, j’ai appris que j’étais atteint d’un cancer grave. Cependant, ce n’est pas un livre crépusculaire, mais une réflexion sur ce que c’est que vivre. Je me suis promené dans ma propre histoire, de l’enfant que j’étais à l’homme que je suis aujourd’hui. Je parle d’événements qui m’ont marqué à jamais et d’hommes et de femmes qui m’ont ouvert des perspectives insoupçonnées. Je parle d’amour et de jalousie, de courage et de peur, de la cohabitation avec une maladie potentiellement mortelle. Je parle des artistes qui vivaient il y a 40 000 ans, des images fascinantes qu’ils nous ont laissées dans les recoins profonds et obscurs des grottes. Je parle du troll maléfique que nous avons engendré et que nous essayons à présent d’enfermer dans la montagne afin qu’il ne s’en échappe pas pendant les cent mille ans à venir. Je parle de la manière dont a vécu et dont vit l’humanité, et dont j’ai moi-même vécu. Je parle de la joie de vivre. Elle m’est revenue après que j’ai échappé au sable mouvant, qui menaçait de m’entraîner dans l’abîme. » H M

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