mardi 8 mars 2016

Madame Zou



Madame Zou est l’une des prisonnières que nous avons croisée dans le précédent opus.
Dans ce troisième et dernier volet, bien que consacré à Madame Zou, c’est de manière plus indirecte que l’auteur s’y attache. D’abord au présent lorsqu’elle sort enfin de son enfermement pour aller croupir au bureau des affaires culturelles. Puis dans un grand bond en arrière l’histoire  s’arrête sur la vie carcérale des femmes jugées criminelles par le pouvoir.
Cette fois, c’est l’homosexualité féminine qui est abordée ici. Sujet tabou au plus haut point en Chine.
Zhang Yihe se fait plus mordante, et plus crue quand il s’agit de dénoncer, mais n’en oublie pas pour autant d’entourer de douceur  ses personnages.
Cet opus est de meilleur facture que le premier,Madame Liu, mais moins émouvant que le second, Madame Yang, qui restera à mon sens le plus abouti.

Madame Zou de Zhang Yihe, traduit du chinois par François Sastourné, chez Ming Books (Janvier 2015, 230 pages)


Zhang Yihe est née à Chongqing en septembre 1942. En 1960, elle entre à l’Institut de recherche sur l’opéra chinois, où elle intègre le département de littérature. Dix ans plus tard, elle est dénoncée pour avoir critiqué l'épouse de Mao, Jian Qing, dans son journal intime. Elle passe 9 ans dans un camp de rééducation. Elle commence à publier en 1999, d'abord sur l'opéra, avant de passer à la fiction. Ses livres sont régulièrement censurés en Chine.

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