Madame
Zou est l’une des prisonnières que nous avons croisée dans le précédent opus.
Dans
ce troisième et dernier volet, bien que consacré à Madame Zou, c’est de manière
plus indirecte que l’auteur s’y attache. D’abord au présent lorsqu’elle sort
enfin de son enfermement pour aller croupir au bureau des affaires culturelles.
Puis dans un grand bond en arrière l’histoire
s’arrête sur la vie carcérale des femmes jugées criminelles par le
pouvoir.
Cette
fois, c’est l’homosexualité féminine qui est abordée ici. Sujet tabou au plus
haut point en Chine.
Zhang
Yihe se fait plus mordante, et plus crue quand il s’agit de dénoncer, mais n’en
oublie pas pour autant d’entourer de douceur
ses personnages.
Cet
opus est de meilleur facture que le premier,Madame Liu, mais moins émouvant que le second, Madame Yang,
qui restera à mon sens le plus abouti.
Madame
Zou de Zhang Yihe, traduit du chinois par François Sastourné, chez Ming Books
(Janvier 2015, 230 pages)
Zhang
Yihe est née à Chongqing en septembre 1942. En 1960, elle entre à l’Institut de
recherche sur l’opéra chinois, où elle intègre le département de littérature.
Dix ans plus tard, elle est dénoncée pour avoir critiqué l'épouse de Mao, Jian
Qing, dans son journal intime. Elle passe 9 ans dans un camp de rééducation.
Elle commence à publier en 1999, d'abord sur l'opéra, avant de passer à la
fiction. Ses livres sont régulièrement censurés en Chine.
Tu éveilles mon envie et ma curiosité !
RépondreSupprimerVoilà qui me touche davantage que les romans noirs
RépondreSupprimerJe suis curieuse de découvrir ces livres
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