Nous
sommes en Géorgie, Jesse Pelham vient de perdre son père d’une très mauvaise ″chute″
alors le domaine est assis sur un gisement de kaolin.
Il
ne reste à Jesse qu’une belle-mère, sa demi-sœur et un oncle un peu trop porté
sur les‶ bondieuseries‶.
Il
se lie d’amitié avec un vagabond qui se cache sur le domaine, alors que le FBI
est à ses trousses.
C’est
cet intrigant duo que nous allons suivre au cœur des forêts de la propriété ;
le jeune garçon devant déjouer la malveillance de son oncle et de ses sbires,
le vagabond ayant toujours une petite longueur d’avance sur ses poursuivants.
Il
ne faut surtout pas imaginer que cette histoire se résume à un jeu de
cache-cache. Peter Farris, nous fait entrer dans une sombre histoire de
machination imbriquée dans le monde occulte des églises parallèles, pour ne pas
dire des sectes.
Si
les méchants sont vraiment méchants, si la violence perle quasiment à chaque
pages, Peter Farris enrobe le tout d’une immense tendresse pour ses personnages
et d’une infinie poésie au service d’une nature, autre personnage du roman.
J’ai
aimé la construction non linéaire de cette histoire, la façon qu’a l’auteur
pour construire ses personnages et de les dévoiler progressivement.
J’avais,
il y a quelques mois, beaucoup apprécié Le diable en personne. L’auteur confirme
ici son talent.
Les
mangeurs d’argile de Peter Farris, traduit de l’américain par Anatole Pons chez
Gallmeister (Août 209, 330 pages)
Peter
Farris, né en 1979, vit aujourd’hui dans le comté de Cherokee en Géorgie. Après
sa licence, la musique prit beaucoup de place dans sa vie, pour le meilleur ou
pour le pire. Plutôt que de poursuivre ses études ou de tenter de faire
carrière, il est devenu chanteur dans un groupe de rock bruyant du Connecticut
appelé CABLE. Le groupe fit autant de concerts et d’enregistrements que
possible, et se produisit principalement dans le nord-est des États-Unis. Leur
album, disque-concept intitulé The Failed Convict, partage avec Dernier Appel
pour les vivants une certaine synergie créatrice, au point que des paroles de
certaines chansons ont été placées en épigraphe dans le livre. À bien des
égards, l’album est le pendant musical du livre.
En
parallèle de ses activités musicales, Peter Farris gagnait sa vie comme
guichetier dans une banque de New Heaven, dans le Connecticut. Il y a travaillé
quelques semaines avant que la banque ne soit cambriolée. Même si le braqueur
était armé, il ne sortit jamais son pistolet. Inutile de dire que cet événement
a profondément marqué Peter Farris, et quand il se mit sérieusement à écrire,
il savait qu’une scène de braquage interviendrait dans son roman.
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