dimanche 26 décembre 2021

Sidérations

 

Me consacrer à un ouvrage de Richard Powers est pour moi, une chose toujours périlleuse. L’auteur m’impressionne tout autant que les thèmes de ses livres. Après le sublime Temps où nous chantions je devrais être moins craintive… C’est avec toujours la même appréhension que j’ai abordé son dernier opus, alors que le précédent fait encore de la résistance.

Il faut dire que Richard Powers ne fait jamais les choses à moitié ; quand il se lance sur un sujet, il en explore les moindres détails. Alors forcément, parfois, la route peut sembler tortueuse et le propos abstrait. On ne saisit pas forcément tout…

Theo est astrobiologiste. Il élève son fils seul depuis le décès de son épouse. Robin n’est pas un enfant tout à fait comme les autres. Extrêmement intelligent, sensible et s’intéressant à tout, il n’en demeure pas moins un enfant perturbé, instable, inadapté à une vie scolaire standard. Robin rebute autant qu’il intrigue.

Parce que son père ne parvient pas à se résoudre à confier son fils à la chimie pour tenter de canaliser un comportement singulier, ce dernier se tourne vers la neuroscience et l’expérimentation pour venir en aide à son fils qui contre toute attente répond favorablement.

Richard Powers décrit dans ce roman, une relation père-fils émouvante au départ et devenant de plus en plus toxique dans la mesure où le père s’enferme dans son idée de ne s’en remettre qu’à lui-même pour sauver son fils.

Je ne partage pas l’engouement général pour ce livre dans la mesure où d’une part je ne suis jamais vraiment parvenue à m’y engouffrer ; un pas en dedans, un pas en dehors avec un sentiment de gêne et de malaise face à cette histoire.

En outre, je ne suis pas persuadée que l’extrême érudition du propos apporte un plus à ce livre ; elle apporte, au contraire un côté artificiel, et irréaliste.

Sidérations de Richard Powers, traduit de l’américain par Serge Chauvin, aux éditions Actes Sud (Septembre ,350 pages).


Richard Powers est un écrivain américain né en 1957 dans l’Illinois.

Lorsqu’il a onze ans, son père est nommé à la International School Bangkok et la famille s’installe en Thaïlande où elle vit jusqu'en 1972.

Diplômé de la DeKalb High School à DeKalb, dans l'Illinois, en 1975, il fait ses études de physique à l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign (UIUC).

Il commence ensuite des études de littérature et obtient son B.A. en 1978, puis son Master of Art en 1980 à la même université. Il est nommé professeur d’anglais à l'UIUC en 1996 où il est actuellement professeur émérite.

En 1985, il publie son premier roman, "Trois fermiers s'en vont au bal" ("Three Farmers on Their Way to a Dance").

Richard Powers devient un auteur reconnu et à succès aux États-Unis au début des années 1990, avec des romans explorant la relation entre sciences (physique, génétique), technologie, et art (musique).

"La chambre aux échos" ("The Echo Maker", 2006) reçoit en 2006 le National Book Award.

En 2018, Richard Powers est lauréat du Grand Prix de Littérature Américaine pour son douzième roman "L’Arbre-Monde" ("The Overstory", 2018), sélectionné pour le Man Booker Prize 2018.

Il est lauréat du prix Pulitzer de la fiction 2019 pour son roman "L'Arbre-monde".

1 commentaire:

  1. C'était mon premier Richard Powers - je ne connaissais pas - j'ai été captivé !

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