mercredi 9 novembre 2022

Les trois meurtres de William Drever

 

Son épouse a bien du mal à comprendre, à imaginer son mari coupable de meurtre. Elle est relativement entourée, mais à y regarder de près, il s’agit surtout d’un noyau dur familial, dont certains membres sont un peu trop collants, ou pas vraiment aimant. Ce noyau se résume à la famille ; une sorte de rempart qui isole Carol, l’épouse. Jusqu’au jour où elle reçoit la visite d’une femme convaincue de l’innocence de William.

Comme dans le précédent roman de l’auteur, cet opus est une décortication minutieuse de chacun des personnages évoluant autour du couple, de ses faits et gestes, et évidemment ses petits secrets.

Il règne une ambiance de huis-clos dans cet opus, où chacun se révèle bien plus tordu qu’il n’y parait. Le rythme y est lent, l’action réduite à sa plus simple expression. Un thriller anglais sur toute la ligne. Si j’avais été agréablement surprise et séduite lors de la lecture de son précédent roman Une confession, celui-ci sans me paraître désagréable, m’a laissé un peu sur ma faim.

Les trois meurtres de William Drever de John Wainwright, traduit de l’anglais par Clément Baude aux éditions Sonatine (Octobre 2022, 240 pages)

Né en Angleterre en 1921, John Wainwright a passé vingt ans dans la police avant de se consacrer à l’écriture de romans. Il est notamment l’auteur de À table ! (Gallimard, 1980), adapté au cinéma par Claude Miller et Michel Audiard (Garde à vue, 1982). Il est mort en 1995.

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