Si
Arrive un vagabond, est le roman d’une
passion qui comme toute passion qui se respecte n’engendre que déboire et
drame, c’est également (et c’est d’ailleurs cet aspect-là que je retiendrai) un
beau tableau d’une certaine Amérique : celle des années 50, dans ces états où Blancs et Noirs vivent les uns à
côtés des autres sans vraiment se côtoyer, où l’Eglise promet plus les flammes
de l’enfer que la miséricorde, celle d’une certaine hypocrisie .
Il
ne fait aucun doute que la plume est belle, que l’auteur sait disséquer ses
personnages et instaurer une certaine tension
qui donne envie de ne pas lâcher le livre. Il fait la part belle à la
relation particulière qui s’instaure entre Charlie et Sam ; j’y ai été
davantage sensible qu’à celle entre Charlie et Sylvan qui m’a laissée de marbre
(d’ailleurs j’y ai trouvé quelque chose d’artificiel, et de vulgaire).
Cette
lecture me laisse un peu sur ma faim ; j’en attendais l’émotion promise
des grands romans. Il n’en est rien. Certes, je n’ai pas boudé mon plaisir,
mais l’émotion n’était pas au rendez-vous. Un bon roman qui se lit bien, mais
qui ne restera pas indéfiniment gravé dans ma mémoire.
Arrive un
vagabond, Robert Goolrick
Editions Anne
Carrière (Août 2012)
320 pages
Prix Virgin Megastore 2012
4ème de
couverture :
C'est
au cours de l'été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé
de deux valises - l'une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher,
l'autre une importante somme d'argent. Charlie y tomba deux fois amoureux.
D'abord, il s'éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants
semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d'un Dieu qu'ils
avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une
preuve parmi d'autres : il n'y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg. La
deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan
Glass. Après Féroces et Une femme simple et honnête, Robert Goolrick nous
offre, avec Arrive un vagabond, une plongée sensuelle et enivrante au coeur de
la passion. Il y dépeint les membres d'une communauté face à une tragédie en
marche. Des hommes et des femmes simples, qui se retrouvent partagés entre la
terreur de ce qu'il va advenir de leur fils préféré et la fascination devant
les événements qui écriront le souvenir de leur passage sur terre dans la
poussière des siècles.
A propos de l’auteur :
Robert Goolrick vit à New -York.
Il
est l'auteur de The End of the World as We Know It, un récit acclamé par la
critique américaine. "Une femme simple et honnête" son premier roman,
N°1 sur la liste du New York Times, fera prochainement l'objet d'une adaptation
cinématographique confiée au réalisateur David Yates.
Féroces
a reçu en France un accueil prodigieux de la part des critiques, des libraires
et des lecteurs.
Robert
Goolrick reçoit le Prix Virgin Megastore 2012 pour « Arrive un vagabond ».
Prix Virgin Megastore 2012, pour le challenge de Laure .
Roman de la 8ème sélection (retenu par
le jury d'avril)
Je l'ai retenu à la bibliothèque, on verra
RépondreSupprimerIl aurait pu m'intéresser mais bon, je ne sais pas trop... je note quand même :)
RépondreSupprimerMerci pour ta participation ;) Bonne journée !