lundi 8 avril 2013

Arrive un vagabond

Si Arrive un vagabond, est le roman d’une passion qui comme toute passion qui se respecte n’engendre que déboire et drame, c’est également (et c’est d’ailleurs cet aspect-là que je retiendrai) un beau tableau d’une certaine Amérique : celle des années 50, dans  ces états où Blancs et Noirs vivent les uns à côtés des autres sans vraiment se côtoyer, où l’Eglise promet plus les flammes de l’enfer que la miséricorde, celle d’une certaine hypocrisie .
Il ne fait aucun doute que la plume est belle, que l’auteur sait disséquer ses personnages et instaurer une certaine tension  qui donne envie de ne pas lâcher le livre. Il fait la part belle à la relation particulière qui s’instaure entre Charlie et Sam ; j’y ai été davantage sensible qu’à celle entre Charlie et Sylvan qui m’a laissée de marbre (d’ailleurs j’y ai trouvé quelque chose d’artificiel, et de vulgaire).
Cette lecture me laisse un peu sur ma faim ; j’en attendais l’émotion promise des grands romans. Il n’en est rien. Certes, je n’ai pas boudé mon plaisir, mais l’émotion n’était pas au rendez-vous. Un bon roman qui se lit bien, mais qui ne restera pas indéfiniment gravé dans ma mémoire.

Arrive un vagabond, Robert Goolrick
Editions Anne Carrière (Août 2012)
320 pages
Prix Virgin Megastore 2012


4ème de couverture :

C'est au cours de l'été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises - l'une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l'autre une importante somme d'argent. Charlie y tomba deux fois amoureux. D'abord, il s'éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d'un Dieu qu'ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d'autres : il n'y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg. La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass. Après Féroces et Une femme simple et honnête, Robert Goolrick nous offre, avec Arrive un vagabond, une plongée sensuelle et enivrante au coeur de la passion. Il y dépeint les membres d'une communauté face à une tragédie en marche. Des hommes et des femmes simples, qui se retrouvent partagés entre la terreur de ce qu'il va advenir de leur fils préféré et la fascination devant les événements qui écriront le souvenir de leur passage sur terre dans la poussière des siècles.

A propos de l’auteur :

Robert Goolrick vit à New -York. Il est l'auteur de The End of the World as We Know It, un récit acclamé par la critique américaine. "Une femme simple et honnête" son premier roman, N°1 sur la liste du New York Times, fera prochainement l'objet d'une adaptation cinématographique confiée au réalisateur David Yates.
Féroces a reçu en France un accueil prodigieux de la part des critiques, des libraires et des lecteurs.
Robert Goolrick reçoit le Prix Virgin Megastore 2012 pour « Arrive un vagabond ».
 Prix Virgin Megastore 2012, pour le challenge de Laure .


 Roman de la 8ème sélection (retenu par le jury d'avril)  



 

2 commentaires:

  1. Je l'ai retenu à la bibliothèque, on verra

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  2. Il aurait pu m'intéresser mais bon, je ne sais pas trop... je note quand même :)
    Merci pour ta participation ;) Bonne journée !

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