Il
fallait de l’audace et une bonne dose de talent pour tenir en haleine le lecteur
durant près de 3000 pages sans temps mort ni redondance ! Greg Iles , non
seulement l’a fait, mais à mon sens , il a gardé le meilleur pour la fin ;
ce qui en matière de romans à épisodes n’est coutumier.
Nous
avions laissé Penn Cage à la veille de l’ouverture du procès de Tom, son père
accusé du meurtre de Viola, alors que Snake Knox, la tête pensante des Aigles Bicéphales
se cache toujours.
Une
véritable course contre- la montre est engagée ; tant dans le déroulé même
du procès qui démarre de manière bien déroutante pour Tom, que dans la
recherche effrénée de témoins fiables, et la neutralisation de celui qui tire
toutes les ficelles et a toujours un temps d’avance sur tout le monde.
Ce
troisième et dernier opus s’attarde principalement sur le procès de Tom, et la
mise en abîme de tout un pan d’histoire américaine. Greg Iles y décortique
chirurgicalement la personnalité de Tom, et construit pas à pas le portrait d’un
avocat déroutant et redoutable de stratégie. De plus, Greg Iles prend plaisir à
″promener″ son lecteur jusqu’au dénouement final que je qualifierais de
grandiose et de magistral.
Contrairement
au second volet, il n’y a ici aucune longueur. En outre le rythme est soutenu,
l’atmosphère tendue à l’extrême.
Le
sang du Mississippi termine donc en apothéose, une trilogie qui m’aura passionnée
jusqu’au bout.
Le
sang du Mississippi de Greg Iles, traduit par Aurélie Tronchez, chez Actes Sud
(Octobre 2019, 840 pages)
Greg
Iles est né en 1960 à Stuttgart, en Allemagne, où son père dirigeait la
clinique de l’ambassade des États-Unis au plus fort de la guerre froide. En
2011, après l’accident qui faillit lui coûter la vie, il s’attelle à Brasier noir, premier volume d’une trilogie poursuivie avec L’Arbre aux morts et qui
s’achève avec Le sang du Mississippi.
3000 pages!!!! Wouah ça me scotche!
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