Vingt ans après avoir enterré son père, résistant, le narrateur reçoit la visite d’une femme qui aimerait, en ultime cadeau à Beuzaboc son père, lui offrir le roman de sa vie, une vie de résistant…
Après hésitation, le père et le narrateur s’entendent sur une série d’entretiens qui devront aboutir sur un récit. Entre eux s’instaure un genre de rituel, une forme de complicité doublée d’une certaine méfiance qui va amener le narrateur vers un certains nombre de recherches, alors que cela ne fait pas partie de ses habitudes.
La vie de Beuzaboc fait largement échos à celle du propre père du narrateur avec lequel ce dernier n’a jamais vraiment pu établir de vrai dialogue.
Frémiaux est assez vite confronté aux mensonges de son interlocuteur ; et c’est tout l’enjeu ce court récit.
Je l’ai trouvé touchant sans forcément être pleinement impliquée dans cette lecture. Bien écrit, et assez décharné, ce premier opus consacré au père est pour Chalandon une première étape jusqu’à la vérité ultime autour de son propre père.
C’est avec talent que Chalandon aborde les non-dits, les légendes familiales et ce que l’on construit autour.
La légende de nos pères de Sorj Chalandon chez Grasset (2009 ;253 pages), et au livre de poche (2011 ;253 pages).
Sorj Chalandon est un journaliste et écrivain français.
Il a été journaliste au quotidien "Libération" de 1974 à février 2007. Membre de la presse judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988. Depuis 2009, Sorj Chalandon est journaliste au "Canard enchaîné", ainsi que critique cinéma.
Il est devenu un auteur reconnu grâce notamment à "Une promesse", qui obtint le prix Médicis en 2006, "Retour àKillybegs" couronné en 2011, par le Grand Prix du roman de l'Académie Française et "Le Quatrième mur", roman qui permis à Sorj Chalandon d'être lauréat du prix Goncourt des Lycéens en 2013.
En 2010, Sorj Chalandon apparut en dernière partie du film documentaire de Jean-Paul Mari "Sans blessures apparentes".
De 2008 à 2012, Sorj Chalandon fut le parrain du Festival du Premier Roman de Laval, organisé par Lecture en Tête. Depuis 2013 il est le Président du Jury du Prix Littéraire du Deuxième Roman.
En 2015, il publie "Profession du père", une oeuvre romanesque où il s’inspire de sa propre enfance.
En 2017, il publie le roman "Le Jour d'avant", sur la catastrophe minière de Liévin-Lens qui a fait 42 morts le 27 décembre 1974.
En 2019, paraît "Une joie féroce", qui obtint un grand succès commercial.
En 2021, il publie ‶Enfant de salaud "
"Mon traître", "Retour à Killybegs" et "Le quatrième mur", ont été adaptés en bande dessinée.
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